Depuis le XIXe siècle, un débat traverse les sociétés industrielles à propos du progrès technique, bienfaisant pour les uns, néfaste pour les autres. Le progrès technique désigne l'amélioration des savoirs et savoir-faire techniques et organisationnels. Il se traduit concrètement par des innovations (utilisation des inventions à des fins productives), et permet d'obtenir des gains de productivité du travail, qui en constituent une mesure habituelle.
L'emploi peut s'appréhender quantitativement comme le volume total d'heures travaillées dans une économie. Mesuré par travailleur, il recoupe la population active occupée. Quantitativement, l'emploi se rapporte aux caractéristiques des postes de travail occupés et aux conditions dans lesquelles ils le sont (salarié/indépendant, emploi stable/précaire, emploi qualifié/non qualifié, branches d'activités …).
L'essor des technologies de l'information et de la communication (TIC) incite à s'interroger sur les conséquences du progrès technique sur l'emploi.
[...] Dans l'agriculture et l'industrie, les effectifs diminuent sensiblement, avec respectivement des taux de variations de l'emploi de et -33%. Ces secteurs, où le progrès technique est le plus rapide, ont des gains de productivité moyens et élevés. L'observation montre que le progrès technique détruit des emplois dans les secteurs où il apparaît, et ce davantage dans l'agriculture que dans l'industrie où de nouveaux produits apparaissent, remplaçant les anciens et atténuant les destructions d'emplois, alors que la demande solvable est plus vite saturée pour les produits agricoles. [...]
[...] Le progrès technique induit des effets de compensation (déversement par A. Sauvy), dont la destruction créatrice de Schumpeter est la variante en termes d'innovations. Mettre au point de nouvelles machines (innovations de procédé) ou de nouveaux produits (innovations de produit), se traduit par la création d'emplois dans les activités de haute technologie qui les produisent. En effet, des investissements en recherche et développement conduisent à la mise au point de nouveaux produits, qui assurent aux entreprises des débouchés et des emplois futurs. [...]
[...] Ces travailleurs se retrouvent déqualifiés, dépossédés du savoir-faire dont ils avaient l'exclusivité, contrôlés grâce aux machines pistant leur travail. De nouveaux emplois font alors leur apparition, par exemple dans les centres d'appels. L'emploi peu qualifié progresse en parallèle car de nombreux services liés aux innovations embauchent des travailleurs peu qualifiés, souvent à temps partiel et parfois en emploi précaire (CDD ; intérim), avec une rémunération assez basse. Les effets du progrès technique sur l'emploi sont donc complexes. Il participe à la destruction de nombreux emplois, en particulier lorsque la demande est peu dynamique. [...]
[...] Quantitativement, l'emploi se rapporte aux caractéristiques des postes de travail occupés et aux conditions dans lesquelles ils le sont (salarié/indépendant, emploi stable/précaire, emploi qualifié/non qualifié, branches d'activités L'essor des technologies de l'information et de la communication (TIC) incite à s'interroger sur les conséquences du progrès technique sur l'emploi. Ce questionnement amène d'abord à analyser les effets du progrès technique sur le volume de l'emploi, puis à étudier les transformations qualitatives qui en découlent. Le progrès technique a des effets quantitatifs sur l'emploi Le progrès technique contribue à détruire des emplois . [...]
[...] Le progrès technique influence aussi la nature des emplois car il provoque la réduction de l'emploi dans l'agriculture et l'industrie, et se traduit par la création d'emplois tertiaires liés aux besoins des ménages ou des entreprises. A la suite du progrès technique, les emplois qualifiés se développent, mais également des emplois peu qualifiés, moins bien rémunérés et souvent précaires, liés aux taches d'exécution en aval des activités innovantes. Pour que le progrès technique constitue un progrès pour tous, il est nécessaire que la répartition des ressources soit plus égalitaire, aussi bien au niveau français qu'au niveau mondial. [...]
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