La division technique du travail: quels effets?

Résumé du document

La fin du XIXème siècle montre l'arrivée d'une nouvelle organisation du travail dans les pays européens et aux Etats-Unis : la division technique du travail. La division technique du travail consiste à diviser la production en nombreuses tâches. Les hommes sont assistés par des machines qui sont les principaux outils de cette organisation. Son objectif est de créer des produits en grande quantité avec un rythme de production soutenu. Pour cela, il faut à la fois une division horizontale du travail (les travailleurs se spécialisent dans une tâche donnée) et une division verticale du travail (séparation la conception de l'exécution). Cette production se fait sous la forme d'un travail à la chaîne effectué par les ouvriers. Qu'est-ce que la division technique du travail a apporté aux pays capitalistes ? Peut-on dire que cette nouvelle organisation scientifique du travail est une réussite pour les économies et la société en général ? Nous analyserons tout d'abord les effets positifs de cette division technique du travail puis nous étudierons les effets négatifs.

Extraits

[...] D'après Durkheim, l'ouvrier comprend le sens de son activité et le but de son travail au sein de l'entreprise. En théorie, la division des tâches doit être assimilée à une sorte de chaîne de solidarité où les travailleurs se sentent concernés par leurs activités. Ils conçoient la production comme la fabrication d'un produit dont ils seraient fiers d'y avoir participé. La principale satisfaction de la division technique du travail est son effet sur le pouvoir d'achat. Une baisse des prix et la stabilité du salaire, entraînent évidemment une hausse de la demande avec toutes ses conséquences. [...]

[...] La division technique du travail a donc entraîné une segmentation du marché du travail mais aussi une certaine précarisation des emplois. Les ouvriers se spécialisent dans une tâche mais ce n'est pas un choix, c'est une obligation. Mais, ils sont tout de même remplaçables. De plus, une rotation des postes est quasi impossible car les formations coûtent trop chères à l'entreprise. C'est pour cette raison que l'absentéisme et les malfaçons sont évités au maximum. On prend des mesures pour ne pas augmenter son coût de revient. [...]

[...] Cette division technique du travail a entraîné par la même occasion l'intensification des recherches de nouvelles technologies. Ainsi, on élabore des machines de plus en plus performantes afin d'augmenter encore les rendements. Le progrès technique est omniprésent dans toutes les entreprises. Pour rester compétitif, il faut produire toujours plus et toujours plus vite. Les entreprises sont obligées d'opter pour cette nouvelle organisation du travail, sous peine d'être mis de côté sur la scène économique. C'est pour ces raisons que la plupart des entreprises gèrent ce modèle performant. [...]

[...] Les effets négatifs de la division technique du travail : remise en cause du système ? En effet, même si des effets positifs de la division technique du travail sont importants, on note tout de même des effets négatifs de la nouvelle organisation du travail La hausse du chômage Tout d'abord, la division technique du travail est l'une des causes de la hausse du chômage depuis le début des années 1980. Effectivement, la production a augmenté moins vite que la productivité, ce qui a entraîné des licenciements importants dans certains secteurs d'activité tels que l'automobile. [...]

[...] Si on fait un bilan des effets de la division technique du travail, on peut affirmer que les effets sur l'économie sont assez favorables. Mais sur le plan sociologique, on peut davantage nuancer : désintéressement de son activité, hausse du chômage, précarisation du marché du travail D'ailleurs, on a assisté à de nombreuses grèves où la société se plaignait de l'absence de réflexion lors des heures de travail. On a remis en cause certains principes du taylorisme et c'est pourquoi les pays capitalistes se sont rapprochés de la théorie d'Ohno qui rajoute les cercles de qualité et le kaïsen. [...]