Loin semble le temps où le taux de chômage ne dépassait pas les 3% en Europe au début des années 1970, bien en dessous du taux de chômage américain(5%). La situation s'est renversée à partir du milieu des années 1970, et le chômage n'a cessé d'augmenter en Europe jusqu'à atteindre les 10% au milieu des années 1980. Il n'est depuis jamais retombé sous les 8%, alors que le taux de chômage des Etats-Unis oscille entre 4 et 6% depuis le milieu des années 1990.
Chômage structurel et chômage conjoncturel (composantes du chômage) : le chômage est une situation où il n'y a pas le plein emploi des personnes aptes à travailler. La théorie économique distingue traditionnellement deux grandes dimensions du chômage :
- Le chômage conjoncturel, ou cyclique : lié aux cycles de la conjoncture générale. Il consiste en une insuffisance de la demande de biens, alors que l'offre rentable est excédentaire. Ce type de chômage est également appelé chômage keynésien.
- Le chômage structurel : qui dépend du niveau des coûts salariaux, de l'adéquation des qualifications à l'emploi. Milton Friedman en 1968 a introduit la notion de NAIRU, aussi appelé chômage naturel ou chômage d'équilibre, qui dépend de caractéristiques structurelles de l'économie. C'est un taux de chômage d'équilibre qui correspond à une augmentation des salaires compatible avec une inflation constante. En dessous de ce niveau de chômage, les salaires croissent plus vite que la productivité du travail, ce qui provoque une hausse des prix. Au-delà de ce taux, la pression sur les salaires diminue et l'inflation baisse, ce qui entraîne un retour à l'équilibre.
Autre définition : taux de chômage atteint par l'économie si le niveau réalisé des prix est égal au niveau anticipé des prix. Ce type de chômage est également appelé chômage classique.
[...] La baisse des charges sociales sur les bas salaires rend le travail non qualifié moins cher. Cela incite les entreprises à embaucher ce type de travailleurs et aboutit à la création d'emplois qui stimule la consommation. Mais le coût du dispositif est élevé, et d'après des études, ses effets ne sont pas suffisants pour réduire suffisamment le chômage milliard d'euros créent emplois au bout de 4 ans et augmentent de PIB) Améliorer le fonctionnement du marché du travail en incitant au retour à l'emploi Inciter au retour à l'emploi Pour réduire le chômage en Europe, l'OCDE recommande d'encourager financièrement les individus à travailler, notamment en : - Réduisant la durée d'indemnisation et le montant des allocations chômage. [...]
[...] Pour finir, je voudrais revenir à la comparaison avec les Etats-Unis, il semble en effet dans un contexte de crise que l'on assiste à une certaine convergence du niveau de chômage américain avec celui de l'Europe. Octobre 2008 : taux de chômage US de (le plus haut depuis 14 ans), contre pour l'UE. Même s'il est encore trop tôt pour faire des conclusions sur une réelle convergence à moyen terme Bibliographie Manuels généraux de macroéconomie et politique économique - Olivier Blanchard, Daniel Cohen, Macroéconomie, 3e édition, Pearsen Education, chapitre 19 Le chômage de masse p - E. Barel, C. [...]
[...] Epargnée par le chômage jusqu'aux années 1970, l'Europe se caractérise aujourd'hui par un taux de chômage élevé à forte composante structurelle A. La montée du chômage en Europe à partir des années 1970 a d'abord été expliquée par la dégradation de la situation économique 1. Le développement d'un chômage de masse en Europe à partir des années 1970 : choc d'offre et théorie de l'hystérèse La hausse du chômage dans les années 1970 s'est accompagnée d'une hausse de l'inflation La montée du chômage en Europe dans les années 1970 s'est accompagnée d'une hausse de l'inflation, ce qui suggère des chocs sur l'offre globale. [...]
[...] On peut aussi rappeler l'existence d'une composante frictionnelle au chômage, qui est liée à la recherche d'emploi (job search) et aux délais d'adaptation du marché du travail. Cette composante est parfois incluse dans la partie structurelle. D'après ces définitions, on peut dire que le taux de chômage européen est très largement structurel, tandis que le chômage américain est surtout conjoncturel. En disant cela, on répond à l'exposé sans n'avoir rien expliqué. On axera la réflexion de l'exposé autour de la question : Quels sont les facteurs de chômage en Europe ? [...]
[...] Arbitrage entre inflation et chômage qui a pu être vérifié par de nombreuses études empiriques dans les années 1970 Contestation de l'arbitrage par les monétaristes et par les faits Mais déjà à la fin des années 1960, des économistes monétaristes, Milton Friedman et Edmund Phelps s'étaient interrogés sur l'existence d'un tel arbitrage entre inflation et chômage à long terme, puisque les salariés prennent conscience de l'érosion de leur pouvoir d'achat et demandent des augmentations de salaire, prennent en compte les conséquences d'une politique inflationniste dans leurs anticipations. Le chômage se rétablit alors à son taux naturel (ou structurel, NAIRU), mais avec un niveau d'inflation supérieur au niveau de départ. Analyse des monétaristes fut vérifiée empiriquement : la relation constatée par Phillips s'est brisée au cours des années 1970. [...]
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