Le thème de mon exposé est l'interprétation sociale et relationnelle du chômage. Je m'appuie sur des chiffres issus de l'enquête emploi 2005 de l'INSEE qui utilise la définition du B.I.T.
En économie, trois grandes théories expliquent le chômage : le chômage keynésien, le chômage classique et la vision néoclassique. Le chômage keynésien c'est le chômage dû à une insuffisance de la demande de biens et services anticipés par les entreprises, ce qui conduit ces dernières à limiter la production et donc l'emploi. Le chômage classique c'est le chômage dû à une rentabilité insuffisante de la production qui incite les entreprises à ne pas investir. Dans le modèle néoclassique, le chômage est volontaire ou frictionnel. Le chômage est considéré comme volontaire quand un individu refuse un emploi qu'il juge insuffisamment payé. Le chômeur fait l'arbitrage entre les avantages du travail (le salaire) et les désavantages (la perte des revenus d'inactivités : comme les allocations chômage) et décide volontairement de rester sans emploi. Le chômage frictionnel c'est le chômage dû aux demandeurs d'emploi qui ne trouvent pas un travail immédiatement après avoir quitté leur ancien emploi. Il est assez élevé pour les jeunes, car leur mobilité en début de carrière est plus importante.
D'après l'enquête Emploi de l'INSEE les circonstances de recherche d'emploi sont les suivants : pour 42% c'est à cause de la fin d'emploi à durée limitée, pour 24% c'est dû à un licenciement, 16% n'ont jamais exercé une activité professionnelle régulière, pour 3% cela résulte du contrat pour maladie et invalidité, pour 2,7% c'est à cause d'autres circonstances, et pour 1,7% c'est à cause de circonstances inconnues. En ce qui concerne les sorties, d'après l'ANPE : 44% sont sorties à cause de leur absence au contrôle, 22% ont repris un emploi déclaré, 10% ont été radiés des listes, 8,6% ont arrêté leur recherche à cause d'une maternité, d'une maladie ou de la retraite, 5% sont entrés en stage.
L'âge et le sexe sont devenus des sources de discrimination et les processus sélectifs ont joué sur la durée du chômage ou la qualité des emplois. Il est nécessaire également de montrer l'importance des réseaux sociaux, les comportements de recherche d'emploi, le rôle de l'Etat, des intermédiaires, le marché local du travail. La problématique de cet exposé est : en quoi il existe des inégalités sociales et relationnelles dans le retour en emploi des chômeurs ?
[...] Les recherches conduites sur les interactions entre chômeurs et agents de l'ANPE ont montré que les chômeurs ont un rôle actif dans la définition de leur situation selon Demazière. D'après l'enquête sur le suivi des chômeurs de Rouault-Galdo Sortir du chômage : un parcours à handicaps (1991) : les sorties de chômage se concentrent à l'arrêt de l'indemnisation. Certaines sorties se font vers l'inactivité (les chômeurs renoncent). Certains font des stages : la période où le chômeur est classé en longue durée lui permet d'accéder à des stages de formation. B. [...]
[...] La sociologie économique s'intéresse les institutions et les rapports sociaux grâce auxquels fonctionne le marché du travail. Une partie de l'étude M. Forsé (dir.) (1997), Les réseaux sociaux L'Année sociologique, Paris, PUF, porte sur le mode d'obtention de l'emploi occupé en 1994 à partir d'un échantillon représentatif (9732 personnes) de la population Française. M Forsé évalue à les emplois trouvés par des démarches personnelles ou le fait de répondre à des annonces des emplois ont été trouvés par l'intermédiaire des réseaux sociaux : famille, amis, relation de travail. [...]
[...] La sortie de la file d'attente et l'accès à l'emploi dépendent d'une règle simple : qui attendu attendra. Les chômeurs aux anciennetés les plus longues ne sortent pas de la file car ils occupent les places de queue. L'ancienneté de chômage est le résultat de décalage entre les demandeurs d'emploi et les emplois disponibles. Ces décalages peuvent être importants quand les emplois d'un secteur d'activité en crise disparaissent, entraînant la diminution rapide de l'employabilité des occupants des emplois disparus. L'ancienneté de chômage est connotée négativement par les employeurs potentiels. [...]
[...] Elle propose de cibler des catégories faiblement employables (chômeurs de longue durée) ou fortement vulnérables (jeunes entrant de la vie active). B.2. Les variations de l'employabilité Les probabilités qu'ont les chômeurs d'obtenir un emploi diminuent quand leur ancienneté en chômage augmente. De nombreuses hypothèses ont été avancées pour expliquer cette corrélation. L'ancienneté de chômage peut être considérée comme le résultat de calculs individuels dans le cadre des théories sur le chômage volontaire. Certains chômeurs préféreraient rester sans emploi et percevoir leurs allocations chômage plutôt que de prendre immédiatement un emploi. [...]
[...] Ces quartiers sensibles concentrent beaucoup de jeunes et de non qualifiés qui sont fortement touchés par le chômage au niveau national. Les immigrés sont fortement touchés par le chômage. A.2. Le chômage de longue durée D'après l'INSEE, La part du chômage de longue durée est la proportion de chômeurs de longue durée dans l'ensemble des chômeurs. D'après, les chiffres de l'enquête emploi des chômeurs sont au chômage depuis 1 an ou plus et sont au chômage depuis 2 ans ou plus. [...]
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