La légère décrue du chômage depuis le milieu de l'année 2005 ne peut faire oublier que celui-ci reste très élevé en France (plus de 9% de la population active). Derrière ces chiffres se cache un chômage structurel élevé, qui est la conséquence d'un fort déversement d'emplois depuis 25 ans lié au progrès technique et à la hausse de la productivité du travail (...)
[...] Les services administratifs, aux particuliers et aux entreprises, sont demandeurs d'emplois peu qualifiés ou sous-qualifiés. Ainsi on constate une forte augmentation de certaines professions : agents de services 000), serveurs et commis 000) ; cependant on peut remarquer que le secteur tertiaire exige souvent un minimum de qualification sociale (accueil, standard téléphonique, mémorisation rapide Ces nouveaux types d'emplois ne sont pas accessibles aux victimes des reconversions d'activité souvent marqués par la précarité. Un certain nombre de ces professions dont les effectifs progressent fortement correspondent à des emplois e plus en plus précaires et fragiles. [...]
[...] La recherche des gains de productivité s‘est faite grâce aux nouvelles formes d'organisation (NOFT), qui contribuent à la requalification des opérateurs et à la mise à plat de la hiérarchie. . et dans le secteur tertiaire. Comme les gains de productivité sont plus faibles dans le secteur tertiaire, ce secteur est fortement créateur d'emplois qualifiés (cadres, professions intermédiaires). De nombreuses professions rattachées à ce secteur voient leurs effectifs augmenter fortement : infirmières 000), attachées administratives 000), programmeurs (+114 000), professeurs 000). [...]
[...] La productivité du travail désigne le rapport entre la valeur ajoutée et la quantité de travail nécessaire, celle-ci étant représentée soit par les effectifs employés (productivité par tête), soit par le nombre total d'heures travaillés (productivité horaire). L'emploi est la quantité de facteur de production travail, mesurée en heures de travail, nécessaire pour réaliser la production. La nature des emplois désigne les différents types d'emplois nécessaires dans le système productif. Elle dépend des secteurs d'activités (primaire, secondaire, tertiaire), des qualifications et niveaux d'études et du type de contrat de travail. La hausse continue de la productivité favorise-t-elle la création d'emplois ? Si oui, par quels mécanismes économiques ? [...]
[...] Les gains de productivité dans l'industrie sont destructeurs d'emplois L'évolution des emplois créés depuis 1982 marque le début des grandes restructurations dans l'industrie française et le déversement d'emplois qui en a résulté à long terme emplois peu ou pas qualifiés ont disparu entre 1982 et 1994, essentiellement dans l'industrie. Ceux qui ont réussi leur reconversion dans ce secteur sont devenus des opérateurs plus polyvalents et plus qualifiés. . Mais ils en recréent dans le secteur tertiaire. Le secteur tertiaire a créé dans le même temps emplois non qualifiés, mais aussi, de nombreux emplois qualifiés (programmateurs, professeurs, infirmières, etc. Au total, entre 1990 et 1999, l'emploi dans ce secteur augmente en moyenne de par an. II L'augmentation de la productivité modifie la nature des emplois créés. [...]
[...] I L'augmentation de la productivité du travail peut favoriser la création d'emplois. Le progrès technique et la hausse de la productivité créent un effet de déversement par le biais de la baisse des prix et de la hausse de la demande. La baisse des coûts favorise la baisse des prix et entraine une hausse de la demande Une partie de gains de productivité ainsi que les économies d'échelle liées à la hausse de la production se traduisent par une baisse des coûts qui favorise la baisse des prix des produits. [...]
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