Si au XIIIème siècle, les femmes peuvent exercer divers métiers (médecins, meunières...), leur progressive exclusion des métiers prestigieux et rémunérateurs annonce la remise en cause de cette relative liberté. Sous la Renaissance, les hommes prennent la direction des corporations féminines. En 1675, il n'en existe plus que trois : lingères, bouquetières et limières-chanvrières. (Transformation du chanvre) (...)
[...] Inhabituelle également demeure l'accession des femmes aux postes de cadres et aux plus hauts degrés de la hiérarchie. On ne compte que de femmes parmi les équipes dirigeantes des entreprises leaders installées en France. Dans la fonction publique, où du total des emplois sont occupés par des femmes, seules d'entre elles accèdent à la haute administration centrale (il n'y a que 5 femmes sur 109 préfets et 11 femmes ambassadeurs sur plus de 150 Mais les temps changent : les femmes créent de plus en plus d'entreprises (on est passé de 18 à en quinze ans), dont le taux de survie est supérieur à celles créées par les hommes. [...]
[...] Toutefois, le développement du travail des femmes dans les administrations leur est favorable. L'Etat donne l'exemple en matière de protection de la femme enceinte et accouchée : en jours payés pour les employées des Postes ; en 1909, congé maternité de 8 semaines ; en 1910, congé maternité de 2 mois avec traitement pour les institutrices. Aujourd'hui, les améliorations sont substantielles : congés obligatoires avant et après les couches, indemnisation du congé maternité ( en 1971), interdiction de licencier une femme enceinte, aménagement du temps et de la pénibilité du travail. [...]
[...] En mai 1942, toutes les interdictions concernant le travail des femmes mariées sont levées. Le principe d'égal accès aux emplois dans la fonction publique s'affirme en 1982. Il a fallut attendre 1988 pour que disparaissent toutes les entraves à l'emploi des femmes dans ce secteur. En 1965, les femmes mariées sont enfin considérées comme des travailleuses à part entière. Elles peuvent exercer une profession sans l'autorisation de leur mari, aliéner leurs biens personnels en toute propriété et percevoir l'allocation principale de chômage. [...]
[...] Au point que les experts estiment que près de des femmes devraient, en 2040, occuper un emploi salarié. En 1998, elles sont entre 25 et 49 ans, à avoir une activité, contre moins d'une sur deux en 1968. La tendance, qui semble irréversible, ne doit pas masquer le fait qu'il s'agit surtout d'un rattrapage : le taux d'activité des femmes n'a retrouvé, à la fin des années 80, que le point haut du début du siècle, qui faisait suite à une longue période de croissance du salariat féminin. [...]
[...] Au XXème siècle, le travail des femmes est encore perçu comme un travail d'appoint. Ce n'est pas un droit, tout au plus une concession. Les périodes de crise économique sont celles où l'offensive contre le travail féminin est la plus forte, notamment envers les femmes mariées et les mères de famille. Des exemples en témoignent en 1919, les travailleuses, appelées à faire fonctionner le pays pendant la guerre, sont renvoyées dans leurs foyers avec la consigne de repeupler la France. [...]
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