Il importe donc de savoir si, par rapport à ses partenaires, mais également dans un rapport interne entre coût et productivité, le coût du travail est trop important en France, pénalisant ainsi l'emploi.
Il semble en fait, que si le coût du travail ne paraît pas globalement surévalué en France, par rapport à ses partenaires, le travail non qualifié souffre, lui, d'une rémunération trop importante pénalisant l'emploi
[...] L'abaissement du coût du travail constitue un moyen de freiner (de différer) les décolonisations en direction de pays à faibles coûts du travail. Dans les secteurs abrités de la concurrence internationale (services non marchands) les créations d'emplois dépendent des coûts salariaux mais principalement de la solvabilité de la demande. B. La France se situe dans la moyenne de ses partenaires Structure des salaires Au niveau de la structure des salaires, une comparaison internationale met en évidence le fait que le coût direct du travail, c'est à dire le coût salarial strict, se situe, en France, à un niveau relativement intermédiaire. [...]
[...] L'impact sur l'emploi de la réduction des charges sociales sur les bas salaires continue d'être âprement débattue. Il semblerait qu'à court terme, la baisse du coût relatif du travail, n'ait pas d'incidence sur la demande d'emploi ; à cet égard, certains parlent d'une énigme non résolue. En revanche, à plus long terme, la substitution du capital au travail s'opère effectivement au profit du travail et conduit à une augmentation de la demande d'emploi non-qualifié. Le rapport Malinvaud évalue à ou le nombre d'emplois créés du fait des mesures prises en faveur d'une baisse des charges sociales sur les bas salaires. [...]
[...] Les décisions portent également sur la quantité de travail et sur le niveau de qualification des salariés recrutés. Ainsi, une augmentation du coût du travail non qualifié réduction de l'éventail des salaires incitent les employeurs à substituer du travail qualifié, plus productif, à du travail non qualifié ce qui augmente le chômage de ce dernier. De plus, un renchérissement du coût du travail non qualifié augmente le prix des secteurs qui en sont fortement consommateurs et exerce un effet dépressif sur le développement de ces nouvelles activités. [...]
[...] La situation est différente concernant le travail non qualifié A. Le coût du travail non qualifié semble excessif Le coût excessif du travail non qualifié et la question du SMIC Dans le cas du travail non qualifié, ce n'est plus la position de la France face à ses partenaires qui importe (le nombre de travailleurs non qualifiés a fortement diminué dans les secteurs fortement ouverts à la concurrence), mais le risque de substitution entre capital et travail et entre travail qualifié et non qualifié. [...]
[...] ) a ainsi conduit à penser qu'une baisse du coût réel du travail non qualifié amènera un accroissement de la demande de travail. D'importants dispositifs de baisse de charges Face à l'impossibilité sociale de réduire le salaire minimum, des mesures visant à rendre les cotisations relativement moins élevées pour les bas salaires ont été mises en œuvre, contribuant à rendre le système des cotisations sociales fortement progressif. Deux systèmes sont intervenus successivement : une exonération totale ou de moitié des cotisations patronales famille depuis 1993 (pour des salaires inférieurs à des seuils relevés progressivement dans un calendrier fixé par la loi quinquennale sur l'emploi et la formation professionnelle de décembre 1993), et une réduction dégressive des cotisations maladie jusqu'à 1,2 fois le SMIC depuis septembre 1995. [...]
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