L'augmentation constante du nombre de bénéficiaires des allocations et les transformations du marché de travail, notamment la croissance du chômage, ont été, au milieu des années 90, à l'origine du débat sur le lien entre protections sociales et l'emploi et sur le niveau souhaitable des minima sociaux. Certains les jugent insuffisants dans la mesure où ils ne permettent pas de lutter efficacement contre la pauvreté.
Cette théorie des trappes de chômage implique le chômage volontaire et l'existence du salaire de réserve trop élevé (c'est le salaire minimum en dessous duquel le chômeur refuse une offre d'emploi) ainsi qu'elle suppose que si la reprise de l'activité se traduit par des gains financiers nuls ou faibles, les chômeurs auraient tendance à rester dans le dispositif d'assistance.
Pour cette raison, certains préconisent la généralisation des dispositifs permettant de conserver une partie des prestations en complément des salaires éventuels pour inciter les individus à occuper un emploi. Il paraît ainsi intéressant de voir quelle peut être l'interaction entre le dispositif des minima sociaux et les performances du marché de travail.
Dans quelle mesure une modification du gain potentiel (ou de la perte) changerait-elle le comportement d'une personne donnée sur le marché du travail ?
[...] Donc souvent les trappes à chômage et à inactivité désignent la même chose. Elle préfère utiliser la notion de trappe à chômage, car les détracteurs du problème veulent s'attaquer au chômage volontaire potentiel. Pertinence des trappes relève de deux conditions : existence d'un volant important des chômeurs volontaires et forte sensibilité de l'offre du travail aux incitations monétaires. Un accord des analyses sur un effet désincitatif des minima sociaux Pendant les Trente Glorieuses, la norme du marché de travail c'était le CDI à plein temps au SMIC, revenu minimal de travail. [...]
[...] En plus, l'étude des cas types montre que la reprise de travail, avec un emploi à mi-temps, au SMIC ne se traduit pas par un gain financier, il est nul, mais peut être positive (souvent faiblement) s'il s'agit d'un emploi à temps plein au SMIC. Toutefois, les RMIstes ont le plus souvent accès au travail à temps partiel le plus souvent à mi-temps. Trouver un emploi ne signifie donc pas la sortie de la pauvreté. Un tiers des sorties disent que leur situation financière n'a pas changé constatent qu'elle a empiré. Laroque, Salanié : Les allocataires au revenu le plus bas ont les taux de prélèvement les plus hauts, donc cela peut constituer une désincitation quant à leur retour à l'emploi. [...]
[...] Réfléchir sur la relation entre prestations sociales et activité professionnelle implique de circonscrire le domaine d'offre des aides. Dans un souci de relative concision, nous ne spéculerons donc pas sur le niveau des aides en général, mais nous nous concentrerons sur les seules dont l'existence et le montant pourraient influer sur la décision individuelle d'entrer, de sortir ou de revenir sur le marché du travail. Nous allons traiter généralement le cas du RMI, car en fait ce sujet reste au centre du débat sur l'incitation ou la désincitation possible du travail. [...]
[...] Persistance des travailleurs pauvres Conclusion Intro L'importance du non-emploi est grande en France. Une panoplie des instruments de politique économique ont été mobilisés pour remédier à cette faiblesse. D'abord, au début des années 1990' la diminution des charges a eu lieu pour miser sur la demande de travail et flexibiliser le marché. (Dans cette logique, le chômage résulterait du coût réel du travail trop élevé Réduire le coin fiscal (écart entre coûts de travail et le salaire perçu). Alléger les cotisations. [...]
[...] Les "trappes à pauvreté" et les "trappes à chômage" ont-elles un caractère de réalité incontestable ? I. Les trappes sont un problème théorique auquel s'attaquent les politiques publiques. A. Trappes à chômage, trappes à inactivité, trappes à pauvreté, trappes à bas salaires un flou des définitions et des théories B. Un accord des analyses sur l'effet désincitatif des minima sociaux C. Les réformes mises en place pour y remédier II. Le concept de Trappes semble être partiellement démenti par la réalité A. [...]
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