Dans quelle mesure la tertiarisation de l'économie a-t-elle conduit à une augmentation de la qualité des emplois ?

Résumé du document

Il est révolu le temps où la population française se répartissait plus ou moins également entre agriculture, industrie et services. A l'heure actuelle, le monde agricole est presque marginal, l'industrie perd des emplois alors que le tertiaire, lui, ne cesse d'augmenter. La tertiarisation se définit comme un processus selon lequel les activités de services prennent une place de plus en plus importante dans l'économie d'un pays. En 1896, seuls 25 % de la population active française travaillaient dans le secteur tertiaire, contre plus de 75 % aujourd'hui.

Extraits

[...] C'est cet effet de cause/conséquence (déversement/amélioration de la qualité) que nous allons aborder dans ce premier argument. La tertiarisation s'explique en parti par le déversement, thèse d'Alfred Sauvy selon laquelle le progrès technique engendre un glissement des emplois des branches à forts gains de productivité vers les autres. Le progrès technique est l'ensemble des éléments qui permettent d'améliorer les méthodes de production et d'accroitre la productivité. Or l'agriculture et les industries connaissent des gains de productivité très importants grâce au progrès technique. [...]

[...] L'évocation des métiers non qualifiés et des emplois précaires nous a permis de démontrer que la tertiarisation de l'économie peut s'avérer être un frein à l'augmentation de la qualité des emplois. Conclusion La tertiarisation correspond à l'augmentation du poids du secteur tertiaire au sein de la population active. En 1896, seuls de la population active française travaillaient dans le secteur tertiaire, contre plus de aujourd'hui. Cette évolution a entrainé de nombreux changements, notamment en termes de qualité de l'emploi. La tertiarisation a en effet contribué à l'amélioration de la qualité de l'emploi grâce au déversement, à une diminution du temps de travail mais également à l'augmentation de la qualification des emplois. [...]

[...] En effet, le progrès technique rend les emplois de plus en plus complexes (évolution des nouvelles technologies de l'information et de la communication, les NTIC, par exemple). L'amélioration du niveau de formation a rendu possible la hausse des qualifications. Plus qualifiée, la main d'œuvre est donc polyvalente, plus autonome. Les entreprises font appel à l'initiative de leurs salariés pour répondre aux impératifs de la demande marchande et des actionnaires. L'autonomie accordée aux salariés peut contribuer à améliorer la coopération au sein des collectifs de travail, enrichir le travail et renforcer leur motivation. [...]

[...] En effet, les gains de productivité des 30 Glorieuses ont entrainé une augmentation des salaires plus forte que celle des prix. La progression du pouvoir d'achat qui en a résulté a modifié les habitudes de consommation. Ainsi, comme nous l'explique le document "pendant la longue phase d'industrialisation, la demande s'est déplacée des biens alimentaires vers les biens industriels et matériels". De fait, l'élasticité-revenu de la demande de biens alimentaires est devenue inférieure à 1. L'élasticité-revenu est le taux de variation de la consommation dans le cas où le revenu augmente d'un taux de variation donné. [...]

[...] Ce sont à priori des emplois moins taylorisés, ce qui nous permet de dire que la tertiarisation de l'économie a conduit à une augmentation de la qualité des emplois. B. Diminution du temps de travail La diminution du temps de travail est l'une des causes de l'augmentation de la qualité de l'emploi, et ce, grâce à la tertiarisation. Le temps de travail mesure la durée de travail d'une personne rémunérée. Il faut différencier la durée légale de travail imposée par l'État et le temps de travail effectif réellement faits, qui peut différer pour de nombreuses raisons (temps partiel, heures supplémentaires, durée de travail non contrainte des professions libérales . [...]