Dans le cadre de la coordination des politiques de l'emploi, introduite par le traité d'Amsterdam en 1997, les Etats signataires ont fixé des objectifs communs, en particulier celui d'atteindre au sein de l'Union européenne un taux d'emploi moyen de 70% d'ici 2010.
Les syndicats sont un groupe de pression et d'association de travailleurs organisés pour défendre leurs droits et améliorer leurs conditions de travail avec, par exemple, la signature de conventions collectives, la fixation d'un salaire minimum et d'indemnités de licenciement. Ils se donnent comme principal objectif, la protection de l'emploi qui est selon D. Gambier et M. Vernières la « combinaison des éléments sociaux et juridiques qui institutionnalisent la participation des individus à la production de biens et de services socialement valorisés ». Différentes formes d'emploi existent : l'emploi stable désignant les contrats à durée indéterminée et l'emploi flexible correspondant aux contrats à durée déterminée, aux temps partiels et au travail intérimaire. Les syndicats de salariés font partie des institutions du marché du travail, dont les tenants de la doctrine néoclassique estiment que celui-ci est trop rigide. Selon eux, il faudrait le flexibiliser pour notamment accroître l'emploi dans le cadre d'un chômage d'équilibre, en diminuant l'influence des syndicats par exemple. La flexibilité du marché du travail indique que les déséquilibres de ce marché sont rapidement absorbés soit par variation du salaire réel, soit par d'autres ajustements.
Les syndicats sont-ils réellement un obstacle à la flexibilisation du marché du travail et donc un frein à l'emploi ?
[...] Lutter contre les effets supposés pervers de la protection de l'emploi en favorisant le travail temporaire semble contre-productif. Olivier Blanchard et Augustin Landier, ayant réalisé une étude sur les travailleurs en France, montrent que l'introduction des CDD dans les années 1980 a augmenté le nombre de changements d'emploi, sans pour autant diminuer le chômage des jeunes. De plus, les personnes en CDD gagnent entre 20 et de moins que les personnes en CDI, et cela à compétences identiques. La flexibilisation du marché du travail s'accompagne alors d'un important turn over, ce qui diminue la productivité de l'économie et donc sa compétitivité internationale. [...]
[...] Dans le même ordre d'idée, la législation du marché du travail, en partie dû aux efforts des syndicats, conduit à des indemnités de licenciement et à des préavis qui peuvent rendre l'employeur réticent à l'embauche, en pensant au coût futur de l'éventuel licenciement. Les syndicats mènent seulement une lutte pour des intérêts catégoriels. Le modèle insiders-outsiders de négociation des syndicats tient plus compte des travailleurs employés que des travailleurs au chômage. Les syndicats préfèrent négocier des augmentations de salaire et des améliorations des conditions de travail qui ont un coût pour l'entreprise et qui la décourage à embaucher, plutôt que de négocier de nouvelles embauches. [...]
[...] Ceci signifie que les chômeurs mettront davantage de temps à retrouver un emploi. Cependant, quelques fois, l'intérêt collectif coïncide avec l'intérêt catégoriel comme dans le cas de la réduction du temps de travail qui permet, théoriquement, à la fois d'améliorer les conditions de vie et de travail de ceux qui sont déjà employés, mais également d'embaucher. Les syndicats sont un frein à l'embauche, mais ils permettent d'obtenir une amélioration des conditions de vie et de travail ; d'autant plus que la flexibilisation du marché du travail n'est pas davantage favorable à l'emploi. [...]
[...] Les syndicats sont-ils réellement un obstacle à la flexibilisation du marché du travail et donc un frein à l'emploi ? Les syndicats font partie des institutions du marché du travail et en sont un élément de rigidité ce qui peut nuire à l'emploi selon la théorie néoclassique, mais la flexibilisation de ce marché peut aussi lui être néfaste, les syndicats conservant l'avantage de maintenir un emploi de qualité susceptible de soutenir la demande. Les syndicats font partie des institutions du marché du travail et en sont un élément de rigidité. [...]
[...] Se rapprocher de cette flexibilité permet donc d'augmenter l'emploi. Le modèle WS-PS suggère que des syndicats moins puissants favorisent l'emploi. Dans le modèle WS-PS, le salaire et l'emploi y sont le résultat de négociations entre les employeurs et les salariés. Plus le taux de syndicalisation et le degré de centralisation des négociations sont élevés, plus les syndicats seront en position de force. La négociation salariale a été modélisée dans le marchandage de Nash. Dans un premier modèle, les entreprises et les syndicats négocient sur le couple emploi-salaire. [...]
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