Bien souvent, le Progrès technique apparaît comme l'ennemi du salarié. Définit par Schumpeter comme "destruction créatrice", il aboutit souvent à des suppressions d'emplois en mécanisant le processus de production et en laissant de côté des emplois peu qualifiés ne pouvant pas faire face aux besoins de savoir-faire technique. On peut néanmoins se demander si celui-ci n'est que simple destructeur d'emplois ? Il serait trop réducteur de conclure d'une telle manière (...)
[...] De plus, la flexibilité peut renforcer le chômage. Les salariés n'étant pas assurés d'avoir un poste stable pour une durée indéterminée et pour un salaire satisfaisant, ils ne proposent pas leur travail aux entreprises. La demande est alors trop faible et le chômage augmente. En plus, les salariés peuvent craindre en partie le progrès technique car il est à l'origine, toujours via la flexibilité, de la réapparition des travailleurs pauvres : ce sont ces personnes qui sont salariées mais qui ne travaillent pas suffisant pour pouvoir satisfaire leurs besoins essentiels et se retrouvent dans une précarité importante malgré le fait qu'ils perçoivent une rémunération. [...]
[...] Pourtant, le progrès technique peut aussi s'avérer néfaste pour les salariés. Il modifie en effet le marché du travail et tend à le rendre fragile et instable pour les travailleurs. Par le principe de déversement et la tertiarisation de l'activité économique, le progrès technique transforme le marché du travail et fait notamment évoluer les qualifications requises. Le déversement induit la mise sur le marché de travailleurs qui n'ont pas les qualifications nécessaires pour le secteur qui recrute (doc3). Une personne ayant travaillé dans une usine n'est pas formée pour occuper un post dans un call-center. [...]
[...] Le progrès technique ne fait pas que détruire des emplois, il en crée. On dit alors qu'il y a processus de destruction créatrice Il crée des emplois en quantité importante dans les secteurs innovants tandis que les suppressions concernent des secteurs obsolètes. Ce processus est un moteur de la croissance économique et doit donc lui aussi favoriser les embauches et stimuler le marché du travail en rendant le chômage transitoire et local, notamment pour l'effort de formation des chômeurs des anciens secteurs pour se réinsérer au sein des nouveaux. [...]
[...] On peut aussi craindre que le progrès technique ne détruise plus d'emplois qu'il en crée. En effet, les métiers du secteur primaire et du secteur secondaire régressent de plus en plus depuis quelques décennies (doc4). On peut donc s'interroger quant à la capacité du progrès technique à compenser ces pertes au sein d'une économie qui se mécanise de plus en plus. Enfin, le progrès technique a pour conséquence des besoins de flexibilité toujours plus grands. Pour que la transformation des emplois et du travail par le progrès technique soit possible, il faut que le travail soit de plus en plus flexible. [...]
[...] Le travail purement manuel qu'est plus réservé aux salariés, ceux-ci s'occupant toutefois du fonctionnement des machines qui les ont remplacés. Le progrès technique permet une réduction de l'intensité du travail (doc1), donc peut-être du stress qui en découlait. Bien souvent, le Progrès Technique est représenté comme un élément destructeur d'emplois et donc néfaste aux salariés. Alors que cette affirmation peut être retenue à un niveau local (au sein d'une entreprise par exemple), elle est néanmoins mise à mal sur le plan macroéconomique. [...]
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