La crise financière mondiale qui sévit depuis plus d'un an provoque le ralentissement de l'économie française et le chômage s'est brutalement dégradé au mois d'août, enregistrant sa plus forte hausse mensuelle depuis mars 1993 : 41 300 demandeurs d'emploi en plus. L'intérim, volant d'ajustement des entreprises, est fortement touché ce qui ramène le taux de chômage de 7,8 % à 8,1 %. Bien que la situation économique actuelle soit favorable à une dégradation du marché du travail, la fixation du salaire peut dans certains cas être un facteur décisif pour l'emploi.
Les nouveaux économistes keynésiens cherchent à démontrer que certaines rigidités salariales nuisent à l'ajustement du marché et parce que les entreprises peuvent avoir intérêt à rémunérer leurs salariés au-delà du salaire d'équilibre. C'est ainsi que la théorie du salaire d'efficience montre que l'entreprise peut avoir intérêt à offrir des salaires plus élevés que ceux du marché, pour diminuer le turnover, pour motiver les salariés par reconnaissance envers l'entreprise et pour attirer les salariés les plus qualifiés.
La théorie « insiders/outsiders » précise que les salariés en place dans l'entreprise connaissant les coûts du turnover peuvent exiger des salaires plus élevés que ceux du marché. On peut donc s'interroger sur les interactions entre le salaire et l'emploi. Le salaire est-il susceptible d'altérer le niveau de l'emploi ?
[...] Le salaire peut donc avoir des conséquences néfastes sur l'emploi et donc le chômage. Les événements actuels démontrent bien que le salaire et le coût du travail ne sont pas des éléments défavorables pour l'emploi. Tout d'abord des chocs économiques tels que la crise financière auront des incidences beaucoup plus importantes sur l'emploi. D'autre part, le salaire est aussi un vecteur de satisfaction pour le salarié. Un entrepreneur dégagera plus de profit et de productivité s'il bénéficie d'employés hautement qualifiés. [...]
[...] Le salaire est alors rigide et différent du salaire d'équilibre. Selon la théorie du salaire d'efficience, elle considère que la productivité et le salaire sont interdépendants. Le salaire d'efficience est alors le salaire optimal qui offre la meilleure combinaison entre le coût du travail et sa productivité Les conséquences d'un coût de travail trop élevé Selon les objectifs des entrepreneurs, l'emploi de salariés qualifiés et donc à haut salaire est nécessaire. Ces emplois entraîneront un surcroît de charges sociales. Le coût du travail sera élevé, dans ce cas de figure, les entreprises sont pénalisées ce qui diminue leur profit, donc leurs investissements. [...]
[...] L'offre de travail n'est pas seulement explicable par des facteurs économiques. Des facteurs sociaux interviennent comportements d'activité durée des études, rôle des syndicats, travail des femmes . ) Les charges sociales ne sont pas uniquement des fardeaux pour une économie moderne: ce sont des revenus indirects ou différés des salariés, des revenus de transfert, qui vont se traduire en dépenses et en demande solvable des retraités, des chômeurs, en matière de santé, etc. Elles constituent donc un élément central du circuit économique. [...]
[...] Le salaire direct ou indirect découle de la valeur ajoutée créée. Une entreprise ou une nation qui s'engage dans la voie d'une baisse du coût salarial pour réduire le chômage prend donc le parti de favoriser une spécialisation de son appareil productif dans des produits à plus faible valeur ajoutée que d'autres. Conclusion Pour satisfaire leurs besoins, les ménages doivent travailler pour gagner un salaire. Celui-ci est fixé sur le marché du travail. Que ce soit le salaire négocié entre travailleur et entreprise ou bien le salaire de base comme le SMIC, il entraîne un coût salarial qui peut nuire à la productivité des entreprises. [...]
[...] Gambier et M. Vernières comme la combinaison des éléments sociaux et juridiques qui institutionnalisent la participation des individus à la production des biens et services socialement valorisés J. Freyssinet précise pour sa part que la notion d'emploi renvoie à celle de travail rémunéré. La crise financière mondiale qui sévit depuis plus d'un an provoque le ralentissement de l'économie française et le chômage s'est brutalement dégradé au mois d'août, enregistrant sa plus forte hausse mensuelle depuis mars 1993 : demandeurs d'emploi en plus. [...]
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