Les statistiques concernant les effets du RSA sur le retour à l'emploi montrent un impact relativement positif par rapport au RMI, ce qui voudrait dire que l'objectif du RSA de rendre l'emploi plus attractif pour un bénéficiaire de minimas sociaux serait rempli. En effet, le RSA prévoit de continuer à verser une allocation même si le bénéficiaire reprend un emploi, en tous cas jusqu'à un certain niveau de revenus (...)
[...] opposition entre les bons pauvres qui travaillent et les mauvais pauvres qui ne travaillent pas) et sur les intentions du pouvoir politique (qui seraient en fait d'économiser sur le budget des minima sociaux versés). On peut noter enfin que cette mesure n'est pas non plus un pas décisif dans la lutte contre la pauvreté dans la mesure on l'on aurait pu aller beaucoup plus loin. Le montant du budget alloué au RSA milliards) est assez décevant quand on le compare par exemple à la suppression de la TVA chez les restaurateurs (2,35 milliards). [...]
[...] et L'Horty Y., Les effets du revenu de Solidarité active sur les gains du retour à l'emploi, Revue économique 2009/3, Volume 60, p. 767-776 Clerc D., RSA : le Diable ou le Bon Dieu ? Un état des lieux, L'Economie politique juillet 2009 Concialdi P., Qu'importe le travail, pourvu qu'on ait le RSA, Travail, genre et sociétés 2009/2, 22 Gadrey J., La pauvreté ne reculera pas d'ici 2012, en dépit du RSA, Regards croisés sur l'économie 2008/2, 4 Mongin P., Sur le revenu de solidarité active, Revue d'économie politique 2008/4, Volume 118. [...]
[...] A l'automaticité on préfère aujourd'hui la demande de contreparties. A la stabilité on fait succéder l'instabilité des revenus versés aux bénéficiaires de minima sociaux. Ainsi d'une manière générale on rend plus inconfortable la situation des bénéficiaires de minima sociaux pour qu'ils recherchent activement un emploi. . ces principes peuvent eux-aussi être remis en cause Or ces principes peuvent être mis en cause si l'on considère les dangers qu'ils portent en leur sein. Notamment le problème que l'on a soulevé de la possibilité de multiplication du travail précaire qui est contraire à l'idéal de Beveridge. [...]
[...] Ces droits ne seront maintenant plus indexés au statut mais au revenu et cet effet devrait donc être atténué lors de la reprise d'un emploi[3]. Enfin, il apporte un complément de revenu à tous les travailleurs pauvres, même ceux qui n'ont jamais été au RMI, mais dont les revenus restent trop faibles. Cependant, il est difficile de savoir quel effet cette mesure aura sur la pauvreté car le RSA est une aide supplémentaire mais qui va en supprimer d'autres (intéressement, prime de Noël, diminution de la PPE, etc.) donc le gain effectif apporté par le RSA est compliqué à évaluer. [...]
[...] Mais malheureusement, l'expérimentation est biaisée ici car il semble évidement que les départements choisis se sachant regardés ont produit un effort plus important qu'à l'accoutumée, d'où un sérieux doute sur la continuité de ces résultats avec plus d'un million de personnes à gérer depuis la généralisation. Le RSA n'accompagne pas aussi bien les personnes qu'il le prétend. L'objectif d'incitation à l'emploi est entaché par le type d'emplois que les personnes obtiennent Le deuxième problème au niveau qualitatif réside dans la nature des emplois obtenus par les bénéficiaires du RSA : si quantitativement les taux d'entrée en emploi des ex-rmistes sont assez bons, qualitativement leurs conditions d'entrée sont mauvaises. [...]
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