Cours d'économie illustré sur la relation inflation-chômage. Cette fiche contient l'analyse de la relation inflation-chômage à travers plusieurs points : la courbe de Philips, l'interprétation keynésienne de la relation inflation-chômage, puis les inversions de la courbe de Philips et l'interprétation classique pour enfin étudier les conséquences de la politique économique sur la relation inflation-chômage.
[...] Dans un premier temps, la relation de Philips donne tort aux deux approches (keynésienne et classique) mais ce sont d'abord les Keynésiens qui vont tirer avantage de l'interprétation de la relation inflation- chômage. Ils s'appuient sur le fait que même dans l'hypothèse de flexibilité du salaire nominal, les mécanismes qui déterminent l'équilibre macro-économique représenté par le taux d'inflation ne permettent pas d'obtenir le plein emploi. La politique économique n'est pas remise en cause, la relation de Philips venant compléter les conclusions du modèle OG-DG, nous montrons que les politiques économiques devront arbitrer entre l'inflation et le chômage. [...]
[...] La relation inflation-chômage Nous allons analyser à travers plusieurs points la relation inflation- chômage. Nous verrons tout d'abord la courbe de Philips, puis l'interprétation keynésienne de la relation inflation-chômage, puis les inversions de la courbe de Philips et l'interprétation classique et nous verrons finalement quelles sont finalement les conséquences de la politique économique sur la relation inflation-chômage. La relation de Philips est d'abord un constat empirique, elle a été établie par l'exploitation de statistiques du comportement de salaire nominal et de taux de chômage. [...]
[...] L'existence de ces cycles suppose que les agents oublient les résultats des politiques passées, ils n'anticipent pas la remontée future du chômage. Il est alors question de la justification des politiques déflationnistes. Il s'agit de politiques destinées à réduire durablement le niveau d'inflation. Ces politiques peuvent prendre deux formes : La thérapie de choc : l'objectif est de casser les anticipations inflationnistes et descendre à une inflation la plus faible possible. A court terme, la politique déflationniste a pour effet d'augmenter le taux de chômage. [...]
[...] Sur le marché du travail, la demande de travail n'est pas modifiée, elle reste fonction du salaire réel et on suppose que les firmes évaluent exactement le niveau général des prix. L'offre de travail est fonction du salaire réel anticipé. Les salariés ne connaissent pas à tout moment le vrai niveau des prix, ils fondent leur offre de travail sur ce qu'ils en connaissent, c'est-à-dire sur le niveau général des prix qu'ils anticipent, en fonction des informations dont ils disposent. Mais que va-t-il se passer sur le marché du travail si l'inflation réalisée est supérieure à l'inflation anticipée ? [...]
[...] Tout se passe comme si la fonction d'offre de travail s'était déplacée vers le bas. Tant que dure l'illusion monétaire, une politique économique expansionniste pourra réduire le chômage en augmentant le rythme d'inflation et en baissant le salaire réel. Donc la liaison inverse entre inflation et chômage représentée par la courbe d Philips se trouve donc justifiée par l'illusion monétaire des salariés, c'est-à-dire par leur incapacité à prévoir correctement l'inflation. Lorsque les salariés s'aperçoivent que l'inflation effective est supérieure à l'inflation anticipée, qui entraîne une baisse de leur salaire réel, ils vont réclamer une hausse des salaires nominaux pour compenser la hausse des prix. [...]
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