« La place qu'occupe le travail pour chaque sujet dépend des issues favorables qu'il pourra trouver, à son désir, à son histoire, à sa personnalité ». D.Lhuilier. Aujourd'hui le mot « travail » fait l'objet de nombreuses définitions dépendantes de ceux qui les énoncent, chacun en a sa propre conception. Par exemple d'un point de vue patronal c'est une série de tâches et d'obligations assignées à un individu pour atteindre des objectifs préalablement définis. En revanche, d'un point de vue salarial, il désigne divers modes d'action sur l'environnement pour en extraire les moyens de son existence sociale.
Malgré ces divergences, tous s'accordent à dire que le travail fait naître trois types de rapports :
- des rapports de l'homme avec son environnement : le travail est d'abord l'action réalisée en vue de produire des biens et services. Dans ce sens il est ramené à des dimensions économiques et techniques qui ne doivent cependant pas effacer celles psychologiques et sociales.
- des rapports entre les hommes : ceux-ci peuvent être de coopération, de domination…
- des rapports de l'homme avec lui même : le travail est un ensemble de rapports de l'homme avec lui même (image de soi, valeur, identité)
Le travail n'intervient donc pas comme un but mais comme une entité intermédiaire par laquelle la personne assure sa propre réalisation, dépendante de son implication. Cette notion est définie comme étant « la mesure dans laquelle une personne s'identifie à son travail, participe activement à sa réalisation et considère sa performance comme importante pour évaluer sa propre valeur ». (J.Aubret&P.Gilbert).
Travail et reconnaissance sont donc intimement liés. Tandis que la reconnaissance est le sujet d'une préoccupation collective, le travail quant à lui, apparaît comme nécessaire mais controversé.
En quoi le travail, lieu de socialisation et d'intégration peut être à la fois source de reconnaissance et facteur de souffrance ?
[...] ; Leur permet-elle d'innover, de voir le sens de leur travail ? ; Les relations favorisent-elles la reconnaissance ? Le résultat permettra à l'entreprise et à ses managers d'identifier les actions prioritaires en matière de reconnaissance au regard de l'engagement demandé et de la performance recherchée. Elle peut également accompagner les entreprises dans l'élaboration et la mise en place des nouvelles formes de management qui permettront à chacun de trouver sa place et ainsi d'être plus efficace. En effet, les dirigeants, conscient de l'importance de la reconnaissance des individus au travail n'hésitent pas à mettre en place des nouvelles stratégies managériales dans le but de motiver l'équipe de salariés. [...]
[...] Toutefois, cette possibilité, pour les salariés, de se défendre ou de se faire simplement entendre, peut les rendre beaucoup plus impliqués dans leur travail. Comme le témoigne Micheline Belhoste, Conseillère dans la section activités diverses au Conseil des Prud'hommes de Rouen, pour elle être conseiller prud'hommes, c'est aider les salariés à se sentir reconnu et à apaiser les conflits. De plus, le réseau ANACT (Agence Nationale pour l'Amélioration des Conditions de Travail) intervient directement dans les entreprises de manière à les accompagner dans leurs innovations notamment quand celles-ci sont de nature à améliorer la reconnaissance des salariés dans leur travail. [...]
[...] Mais la plupart de ceux qui souffrent sont ceux qui tentent malgré tout de prendre au sérieux leur travail. Si le malheur est aujourd'hui autant associé au travail, c'est parce que ce dernier apparaît comme étant une condition essentielle au bonheur des individus. En effet, dans une étude menée par l'Insee auprès de 6000 personnes, le travail arrive en seconde position comme condition au bonheur, après la santé, mais avant la famille, l'argent ou encore l'amour. Le problème est que le monde du travail d'aujourd'hui se déshumanise et entraîne chez les salariés souffrances et frustrations, ce qui est en contradiction avec la reconnaissance qu'ils attendent. [...]
[...] Ce phénomène dépasse le stress et touche entre 5 et 10% des salariés. En anglais, burnout signifie s'user s'épuiser C'est Herbert Freudenberger qui l'a découvert en 1974. Il a observé que les travailleurs perdaient leur enthousiasme après un an d'activité et présentaient des symptômes tels que des maux de tête, des insomnies La caractéristique principale du burnout est qu'il n'apparaît qu'à l'occasion du travail, contrairement au stress. Ses conséquences dépassent souvent la sphère professionnelle et débordent sur la vie privée. [...]
[...] Les buts émanent de notre image de soi. L'estime de soi apparaît lorsque nous évoquons le terme de reconnaissance au travail. C'est une donnée de la personnalité, elle influence nos capacités à l'action, elle dépend du regard que nous portons sur nous et elle détermine notre capacité à s'adapter à l'environnement. Le regard des autres est le facteur essentiel de l'estime de soi puisqu'on se compare souvent si ce n'est pas tout le temps aux autres pour réguler son estime que soi, on se positionne par rapport aux autres il est mieux que moi il y a pire que moi Il apparaît donc vraiment difficile de s'estimer à sa juste valeur puisque cette notion dépend de soi et des autres : des messages de reconnaissance et d'appréciation qu'ils nous portent. [...]
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