De toutes les marchandises qui peuvent s'échanger sur un marché, le travail est la plus particulière. Pour une raison très simple déjà : c'est la seule marchandise qui peut discuter son prix ou protester lorsqu'il baisse. C'est aussi celle qui pose le plus de problèmes lorsque des stocks se constituent à plus ou moins long terme, autrement dit quand du chômage apparaît.
Au sens économique, le travail est toute activité socialement organisée participant à la production de biens et services marchands ou non marchands. Le marché est un concept économique qui désigne la rencontre entre l'offre et la demande relative à un produit déterminé, et dans notre cas du marché du travail, au travail. Enfin, le chômage se définit comme un déséquilibre qui affecte le marché du travail lorsque le niveau de l'offre du travail est supérieur au niveau de la demande de travail. Concrètement, un individu est en situation de chômage dans le cas où il est sans emploi, disponible pour occuper un emploi dans les jours et recherche activement un travail.
Le marché du travail est une préoccupation centrale dans notre société à tel point qu'il provoque encore de vifs débats. Cela se comprend dans la mesure où le marché du travail est celui qui a le plus de répercussions au niveau politique et économique. Mais la plus forte opposition se trouve entre l'école néoclassique et l'école keynésienne dont les théories s'affrontent encore aujourd'hui, même si certaines tentent de les concilier.
[...] Si on le laisse fonctionner librement, il s'autorégule et donc les possibles dysfonctionnements ne peuvent venir que de l'extérieur, résulter d'éléments exogènes au marché Les caractéristiques du marché du travail néoclassique Situation de CPP la totalité des emplois correspond à la totalité des offres d'emploi. Les travailleurs effectuent un arbitrage rationnel (homo eoconomicus) entre travail et loisir : si le salaire est trop faible, ils substitueront du loisir au travail. Les salariés, rationnels, font un calcul coûts/avantages pour essayer de maximiser leur utilité, leur satisfaction. Ainsi, si le salaire est trop faible, ils se retireront du marché du travail et il y aura assez emplois pour tous ceux qui restent. L'offre de travail est une fonction croissante du salaire réel. [...]
[...] La flexibilité des rémunérations : faire varier les charges salariales en fonction des résultats de l'entreprise (primes de rendements, salaire variable selon les résultats Avantages : Création plus rapide d'emplois en période de reprise économique. Solution efficace contre le chômage. Fluidité du marché du travail. Limites : Destruction d'emplois plus rapides en période de ralentissement économique. Hausse de la précarité d'où hausse de la pauvreté. La flexicurité : la flexicurité est un cas particulier de flexibilité, mis en place au Danemark. [...]
[...] Ce que rapporte un salarié supplémentaire en terme de production est appelé productivité marginale du travail. Ce que coûte l'embauche d'un salarié supplémentaire est appelé coût marginal de travail. Le critère déterminant de la décision de l'employeur est le salaire réel. La demande de travail est une fonction décroissante du salaire réel. Pour les néoclassiques, la demande de travail n'est pas limitée par les débouchés, mais par le niveau du salaire. Il est nécessaire de laisser les marchés s'autoréguler pour aboutir à une situation optimale. [...]
[...] On peut donc légitimement se demander si le marché du travail constitue un marché conventionnel et sinon, nous pouvons nous interroger sur ce qui fait sa particularité. Afin de répondre à cette question, nous verrons tout d'abord que le marché du travail est un marché parfaitement conventionnel pour les néoclassiques avant de discuter cette idée grâce à l'analyse néoclassique. Enfin, nous étudierons les nouvelles théories et solutions proposées pour pallier les défaillances du marché, lui accordant ainsi une place singulière dans la catégorie des marchés. [...]
[...] Cependant, ce n'est pas forcément transposable à l'étranger car il dépend aussi de la configuration institutionnelle d'ensemble du pays (droit du travail, qualité des relations professionnelles, degré de l'intervention de l'Etat, etc.) qui résulte d'un héritage historique et culturel. Dans le cas de la France, par exemple, les rigidités de travail sont importantes et la relation employeur-salarié n'a pas pour réputation d'être très bonne. La mise en place d'une flexicurité danoise risquerait d'être laborieuse. C'est pourquoi il est nécessaire de l'adapter en créant une flexicurité à la française si jamais on souhaite l'adapter. [...]
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