La productivité est au cœur de la logique de l'économie de marché. Elle se définit comme le rapport entre le volume de la production et le volume des moyens mis en œuvre pour obtenir cette production. Elle mesure donc l'effi¬cience du processus de production. Depuis Adam Smith, la productivité est considérée comme la principale source de croissance et d'augmentation du niveau de vie. Elle est également l'un des facteurs déterminants de la baisse des prix relatifs, de la rentabilité des entreprises et de la compétitivité des économies.
Le chômage est un déséquilibre qui se manifeste sur le marché du travail et qui résulte d'un excès d'offre de travail (demande d'emploi) et/ou une insuf¬fisance de la demande de travail (offre d'emploi).
La recherche permanente de gains de productivité a conduit à un remplace¬ment des hommes par des machines, plus rapides, plus fiables et permettant d'augmenter la production. Le capital s'est souvent substitué au travail dans la combinaison productive. Les ouvriers se sont d'ailleurs toujours opposés à la machine, y voyant une remise en cause de leur emploi. Aujourd'hui l'informatique, l'automatisation, les ateliers flexibles sont tour à tour accusés de détruire des emplois. Et pourtant, pendant les Trente Glorieuses, la productivité n'a cessé de croître et s'est accompagnée du plein emploi. Par ailleurs, les pays les plus productifs tels le Japon ou les États-Unis connais¬sent des taux de chômage faibles.
Il est donc toujours légitime de s'interroger sur les effets de la productivité sur le chômage puisqu'ils peuvent sembler contradictoires (problématique).
Il conviendra de voir dans une première partie que les gains de productivité entraînent au niveau microéconomique des destructions d'emplois (du moins à court terme), pour mettre en évidence dans un second temps qu'au niveau macroéconomique les gains de productivité sont favorable à l'emploi (dans le moyen et le long terme).
[...] la théorie des cycles économiques). Comme l'a montré Schumpeter (Théorie de l'évolution économique, 1911), de grandes innovations ont marqué l'histoire économique en permettant à l'économie de connaître des périodes de croissances comme la machine à vapeur au XIXe siècle (le machinisme et l'industrie, le train, les bateaux à vapeur), l'électricité à la fin du XIXe siècle, le taylorisme et le fordisme au XXe siècle (les biens d'équipements : automobile, matériels électro-ménager l'informatique à la fin du XXe siècle (industrie de la micro-informatique, des jeux-vidéo, Internet ) qui toutes ont supprimé des emplois lors de leur arrivée dans certains secteurs, mais ont été à l'origine de bien plus de créations d'emplois dans d'autres secteurs Le principal défi auquel sont confrontées les économies contemporaines est de rechercher la productivité pour rester compétitive sur les marchés mondiaux, mais de sauvegarder l'emploi alors que la croissance économique est ralentie. [...]
[...] On peut espérer que, les mesures de réduction du temps de travail (dans la mesure où elles ne détériorent pas trop la compétitivité des entreprises françaises) associé à une baisse de la population active purement démographique, permettent de retrouver un niveau d'emploi acceptable. Bibliographie - Pourquoi la rupture s'impose : Déficits, retraites, chômage, productivité . [...]
[...] Les gains de productivité se traduisent par la hausse de l'emploi A. Les gains de productivité ne sont pas toujours destructeurs d'emplois La montée du chômage dans les pays développés (OCDE) s'explique en grande partie par une croissance ralentie et une configuration démographique problématique (forte hausse la population active depuis la fin des années 1960). Les gains de productivité n'auraient donc aucune responsabilité sur les mauvais chiffres de l'emploi. L'analyse macroéconomique permet de décrire les mécanismes et les enchaînements. Lorsque des gains de productivité sont réalisés, le coût de revient des produits diminue, et le prix de vente peut alors baisser. [...]
[...] Les gains de productivité libèrent également du pouvoir d'achat sous forme de revenus ou de baisse des prix, ce qui entraîne l'apparition d'une demande solvable nouvelle. Avec la hausse des revenus, cette demande nouvelle se porte souvent sur des activités de services, plus créatrices d'emplois que l'industrie. Les services aux entreprises se développent formation, conseil . Ces effets positifs expliquent le phénomène de déversement mis en évidence par Alfred Sauvy (op. cit.). Enfin, les gains de productivité souvent associés aux progrès techniques, peuvent être à l'origine d'innovations importantes susceptibles de relancer un cycle de croissance (cf. [...]
[...] La hausse de la productivité est créatrice d'emplois : la théorie du déversement Au-delà du discours tenu par les ouvriers dès le début de la Révolution industrielle selon lequel la machine, et donc la productivité, tue l'emploi, s'est affirmée l'idée que les gains de productivité créent à long terme plus d'emplois qu'ils n'en détruisent. Le progrès technique engendre la croissance et a donc des effets favorables à l'emploi. Les mécanismes à l'œuvre doivent être expliqués. En premier lieu, la production des machines nécessaires pour accroître la productivité suppose du personnel pour les concevoir, les fabriquer, les vendre, les réparer, et les utiliser dans les entreprises, ce qui donne lieu à de nombreuses créations d'emplois susceptibles de compenser les destructions d'emplois que les machines sont censées engendrer. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture