Si les conséquences économiques, sociologiques et psychologiques du chômage sont à présent très bien connues et décrites, ses causes font l'objet de débats récurrents entre économistes. L'objet de ceux-ci a dépassé l'opposition entre économistes neo-keynésiens et néo-classiques, pour préférer une approche plurielle des explications du chômage, à partir des grandes notions de chômage structurel, frictionnel et conjoncturel
[...] L'inadaptation de l'économie française aux évolutions générales 1. Les conséquences négatives du progrès technique Valorisé au 19ème siècle, à l'époque de la rédaction par Ricardo Des Machines et de l'élaboration de la théorie de la compensation qui insiste sur les conséquences positives des gains de productivité dégagés par l'amélioration technologique, le progrès technique est aujourd'hui considéré comme la cause d'un chômage de conversion. Celui-ci trouve ses origines dans l'évolution des secteurs économiques, marquée par le recul du secteur secondaire 1.3 millions d'emplois de 1980 à 1992) et l'essor du secteur tertiaire 2.5 millions d'emplois sur la même période). [...]
[...] Se traduisant par une augmentation de la ponction fiscale, par une remise en cause de certaines prestations sociales et un gel global de leur évolution, alors qu'elles représentent du revenu disponible des ménages, la rigueur budgétaire aggraverait les contraintes de débouchés de l'économie française, et la situation d'équilibre de sous- emploi qui en est la conséquence. [...]
[...] La flexibilité externe lui a été préférée : la part de l'emploi à temps partiel dans l'emploi total est, par exemple passée de en 1973 à en 1996. Mais, la flexibilité externe conduit souvent les travailleurs intérimaires à connaître un chômage répétitif stigmatisant. II . dont le niveau est aggravé en France par des contraintes conjoncturelles Le chômage conjoncturel, étroitement lié aux variations de l'activité économique et de son environnement, représente une large part du chômage total aujourd'hui (entre 85 et selon l'OCDE). A. [...]
[...] L'inflation n'a cessé de diminuer en même temps que le chômage était en augmentation constante. Ce qui a changé par rapport aux décennies précédentes, c'est la nature de l'arbitrage entre inflation et chômage : à l'objectif de plein-emploi qui prédominait jusqu'à la fin des années 70 a succédé un objectif d'inflation zéro, le taux de chômage étant devenu la variable d'ajustement. En outre, la courbe de Philips se serait déplacé vers la droite, c'est-à-dire que le niveau de chômage permettant un ralentissement des tensions inflationnistes serait plus élevé. [...]
[...] Les faiblesses de la croissance 1. Une croissance faible en volume Le taux de croissance est relativement faible en France ( en en 1997), notamment en raison d'un blocage du cercle vertueux consommation / investissement. La faible progression du pouvoir d'achat des ménages en 1996), la constitution d'une importante épargne de précaution, l'importance de la fiscalité, limitent les anticipations des chefs d'entreprise sur la demande effective. Le niveau de l'investissement est en conséquence caractérisé par sa faiblesse, avec un taux moyen actuel de ce qui limite, dans une perspective keynésienne, les créations d'emplois. [...]
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