Politiques utilisées par la France pour lutter contre le chômage de masse apparu après 1975 ?

Résumé du document

Le chômage représente l'ensemble des personnes d'âge actif, privées d'un emploi et en cherchant un. Sa mesure est complexe car la frontière entre emploi, chômage et inactivité ne sont pas toujours faciles à établir.
Définition du chômage au sens du Bureau International du Travail : un chômeur est une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui répond simultanément à trois conditions :
- être sans emploi, c'est-à-dire ne pas avoir travaillé durant une semaine de référence
- être disponible pour prendre un emploi sous les quinze jours
- chercher activement un emploi ou en avoir trouvé un qui commence ultérieurement.
Aujourd'hui, le taux de chômage français est de 9,5 %, et reste élevé depuis le début des années 80. C'est pour cette raison qu'il semble pertinent de s'interroger sur la façon dont l'Etat français a réagi face au chômage de masse apparu après 1975 et de se demander quelle a été l'efficacité de ses politiques.

Extraits

[...] Ce gouvernement met en place une politique indirecte de lutte contre le chômage qui cherche à restaurer la profitabilité des entreprises et donc implicitement à améliorer l'emploi. - Politique expansionniste de type keynésien : la tentative volontariste ( 1981-1983) Les politiques keynésiennes mettent l'accent sur la relance de la demande globale, notamment sur la consommation de biens et de services. L'idée ici est de pousser les entreprises à produire davantage et donc à embaucher pour le taux de salaire nominal en vigueur. [...]

[...] Elle a été imposée en 2000 aux entreprises de plus de 20 salariés et en 2002 pour les autres. Mais les entreprises vont avoir du mal à passer aux 35h : difficultés pour les PME, les emplois à temps partiel ne sont pas devenus des temps complets comme on l'espérait, et on n'a pas atteint le nombre espéré d'emplois créés. Les entreprises ont en effet augmenté le nombre d'heures supplémentaires pour conserver une durée de travail de 39h par salarié et par semaine. [...]

[...] Ces politiques sont de plus en plus coûteuses car le montant global des indemnités à verser s'accroît avec le chômage préretraites). Au-delà du coût que cela représente, les politiques passives rendent l'offre de travail peu flexible : si elles sont indispensables pour éviter une crise sociale majeure, elles ne semblent pas efficaces au vu des coûts et des évolutions qu'elles impliquent. - Des politiques actives également contestées En cherchant à diminuer le coût du travail pour favoriser la création d'emplois et à ajuster l'offre et la demande de travail, ces politiques souvent ciblées ont des effets limités : elles peuvent provoquer un effet de substitution : en favorisant l'emploi de certains actifs, elles menacent celui des autres elles peuvent créer un effet d'appel : elles incitent de nouveaux actifs à entrer sur le marché du travail (exemple : les étudiants). [...]

[...] Les différentes politiques utilisées (1976-1983) - Action passive : défense de l'emploi existant (1976-1981) Après 1974, les premières politiques d'emploi prennent leur essor. Ce sont des politiques de défense de l'emploi existant : - aide aux entreprises en difficulté, - protection des salariés contre des licenciements dus à un ralentissement de l'activité, - renforcement de l'indemnisation pour licenciement économique - début des préretraites Septembre 1975 : plan de relance Fourcade (gouvernement Chirac) : comme le chômage est attribué à une crise purement conjoncturelle, une relance doit pouvoir le vaincre. [...]

[...] - Les emplois jeunes : ils ont été mis en place pour lutter contre le chômage des jeunes. Cela concerne le travail dans les associations, les collectivités, l'Education Nationale, Cette réforme a été critiquée : c'étaient des emplois précaires et cela ne représentait pas une mesure sur le long terme. - Le gouvernement Raffarin Il met l'accent sur l'emploi marchand. Il va lever les restrictions jugées susceptibles de brider la création d'emplois : il y a une remise en cause des lois Aubry et de la loi de modernisation sociale du gouvernement Jospin. [...]