Le chômage est le talon d'Achille de notre système social. Le capitalisme, même s'il lui arrive de connaître certaines périodes qui se rapprochent du plein emploi, semble avoir pour toile de fond permanente le chômage, ce dernier représentant une menace fréquente. Il convient néanmoins de nuancer ce propos. En effet, les innovations et les changements techniques sont responsables de la disparition de certaines activités et de l'émergence de nouvelles. Par conséquent, sans cesse, des emplois sont supprimés, et même si d'autres sont créés, des personnes se retrouvent au chômage le temps de retrouver un emploi. La période de chômage peut être plus ou moins longue car il faut, le plus souvent, que le nouvel emploi corresponde à la vie de famille, que la rémunération soit acceptable, qu'il valorise la formation et l'expérience professionnelles antérieures... Le chômage zéro n'existe donc pas.
Toutefois, ce « chômage frictionnel » qui correspond au temps de recherche pour trouver un emploi qui convienne et non à une insuffisance d'emplois ne représente qu'une proportion minime du chômage actuel. Au sein de l'Union européenne, en 2005, on comptabilisait 20 millions de chômeurs et le chômage frictionnel ne concerne tout au plus que 5 millions de chômeurs. Le chômage est donc bien lié à une insuffisance d'emplois au regard du nombre des demandeurs. Les deux questions centrales auxquelles il faut répondre sont donc: Quelles sont les politiques de lutte contre le chômage qui ont été mises en place? Quel est leur degré d'efficacité?
Face à une situation qui a eu tendance à s'aggraver chaque année ou presque jusqu'en 1997, puis qui, après une sensible amélioration, a recommencé à se dégrader en 2002, les pouvoirs publics ne pouvaient rester les bras croisés. Beaucoup de mesures ont été prises, chaque gouvernement voire chaque ministre chargé de l'emploi, a voulu montré qu'il agissait mieux que ses prédécesseurs, en modifiant ou en annulant les mesures prises par ce dernier, et en lui substituant de nouvelles, souvent peu différentes. Il en résulte une politique de l'emploi de moins en moins visible pour l'opinion ainsi qu'une inefficacité puisqu'une entreprise, pour s'engager dans un dispositif, a besoin d'être assurée qu'il ne sera pas remis en cause six mois plus tard.
[...] Si le chômage n'a pas eu, depuis 1973, des conséquences aussi dramatiques qu'après 1929, c'est dans une large mesure grâce à l'ampleur des moyens mis au service de ces politiques et à leur perfectionnement technique. Si les différentes économies européennes, confrontées aux mêmes difficultés globales, ont réalisé des performances nettement différenciées en matière d'emploi et de chômage, ce n'est pas sans relation avec les politiques qu'elles ont menées en ce domaine. [...]
[...] En effet, il faut éviter que cela ne coûte trop cher à l'Etat tout en réduisant l'incitation pour les employeurs, à maintenir le salaire de leurs salariés en dessous du niveau où les réductions sont accordées. Résultats Les baisses des charges ont eu des résultats. En effet, jusqu'en 1992, on constatait une baisse de la proportion des salariés peu ou pas qualifiés dans l'emploi salarié total, cette proportion a augmenté d'un peu moins de deux points au cours des dix ans qui ont suivi, ce qui représente environ emplois. Les inconvénients, le prix à payer Le premier inconvénient est une paupérisation salariale. [...]
[...] Se produit alors une modification dans la file d'attente. L'effet de sélection camouflée : quelle que soit la précision du ciblage, les opérateurs, généralement jugés sur leurs résultats en matière d'insertion, s'efforcent toujours de sélectionner les plus employables voire même de détourner la mesure en faveur de publics moins défavorisés. L'effet de stigmatisation : Pour éviter le phénomène précédent, les mesures sont parfois strictement réservées à des publics particulièrement vulnérables. Le risque est alors que l'appartenance à de tels dispositifs produise un effet de signal négatif auprès des employeurs potentiels. [...]
[...] Pour éviter le déracinement causé par une mobilité géographique mais également un phénomène de désertification concernant ces bassins d'emplois, il a semblé que le système des préretraites serait à la fois plus humain et économiquement plus efficace. Disposant de revenus de préretraités les anciens sidérurgistes pourraient alors rester sur place. Evolution Ce système s'est enrichi de variantes au fil du temps. On distingue à ce titre : La dispense de recherche d'activité pour les demandeurs d'emploi âgés de plus de 57,5 ans L'allocation de remplacement pour l'emploi. [...]
[...] Etude de cas: Une politique qui s'appuie sur le marché: les baisses de cotisations sociales Justification de la politique, constat de départ Ce sont surtout les salariés, jeunes ou âgés, dont le niveau de formation et faible et dont les salaires sont proches du SMIC, qui sont touchés par le chômage. Dès lors, pourquoi ne pas agir sur le SMIC ? b-Evolution En 1986, il s'est trouvé un gouvernement qui a mis en place le SMIC jeunes plus bas que le SMIC normal. Mais face à l'ensemble des protestations des lycéens et des étudiants dans la rue, le projet fut abandonné. Par contre, la réduction des cotisations patronales n'a aucune incidence sur le salaire net tout en diminuant le coût pour l'employeur. [...]
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