Quelles politiques de l'emploi adopter pour combattre le chômage en Europe et faire de l'Union européenne un espace de compétitivité au niveau mondial ? Minimémoire s'intéressant aux différentes manières de réformer le marché du travail de manière à répondre de façon efficace aux objectifs fixés par le Conseil à Lisbonne en 2000.
[...] Au Danemark, licencier est aisé et il n'y a pas d'indemnités de licenciement. Mais les indemnités de chômage sont très généreuses. Ainsi, un salarié peu qualifié peut toucher jusqu'à 90% de son ancien salaire pendant quatre ans. Cette situation ne se traduit ni par une rigidité salariale, ni par une perte de compétitivité, en raison de la claire division des rôles entre les partenaires sociaux et l'Etat et de la qualité des négociations collectives[10]. En effet, les syndicats sont très présents dans les pays nordiques. [...]
[...] Le rôle d'insertion sociale que sont censés jouer ces emplois tremplin n'est pas rempli la plupart du temps, car ils font entrer cette partie des travailleurs dans un cercle vicieux de précarité dont il est difficile de sortir vu qu'ils n'acquièrent qu'une expérience professionnelle incomplète. Il se crée ainsi un fossé entre les employés typiques et les atypiques qui ont une faible qualification. C' est pourquoi on parle de dualisation du marché du travail. En outre, les économistes keynésiens, en constatant cette précarisation qui fait baisser la consommation d'une partie de la population, mettent en doute l'effet de relance économique que la flexibilité du travail est censée apporter. [...]
[...] Troisièmement, l'Etat peut perfectionner ses politiques de l'emploi, qui englobent deux volets : la réduction des cotisations sociales sur les bas salaires et les emplois aidés. Ici, nous nous intéresserons aux politiques de réformes visant à améliorer la flexibilité du marché du travail. Ce terme aujourd'hui très présent dans les médias et les bouches des politiques reste énigmatique. Il est également souvent associé, notamment dans le monde syndical, à une plus grande précarité, affectant des travailleurs déjà vulnérables. La flexibilité correspond à la capacité à adapter vite et sans coût l'emploi aux besoins de l'entreprise modèle existe sous plusieurs formes. [...]
[...] Nous nous intéresserons également au rôle que doit avoir l'Etat dans cette évolution. Ainsi, nous verrons dans une première partie en quoi consiste le modèle anglo-saxon et quelles sont les limites des arguments libéraux. Puis nous comprendrons en quoi le modèle nordique se distance de l'approche libérale et propose de repenser l'organisation-même de la société. Enfin, afin de se pencher sur un cas plus concret, nous verrons s'il serait possible de transposer le modèle nordique en France. I. Le modèle anglo-saxon A. [...]
[...] Conclusion : Afin d'envisager quelles seraient les politiques de l'emploi à mettre en place pour rendre le marché du travail plus flexible, répondant ainsi aux exigences de Lisbonne, nous avons décidé de comparer deux aspects de la dimension européenne. Il s'agit du modèle anglo-saxon et du modèle nordique. Le modèle anglo-saxon repose, comme nous l'avons vu, sur une base très théorique qui suppose qu'une grande flexibilité de l'emploi peut relancer l'économie et contribuer ainsi à un enrichissement général. Les mécanismes qu'il met en place permettent en effet d'augmenter considérablement la compétitivité en faisant baisser les coûts de production et en permettant à l'entreprise de s'adapter rapidement et efficacement aux fluctuations conjoncturelles. [...]
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