Dans une perspective très générale, les politiques de l'emploi comprennent l'ensemble des interventions publiques sur le marché du travail, visant à en corriger les éventuels déséquilibres, et/ou limiter les effets néfastes de ces derniers. Cette définition peut inclure des mesures très diverses : réglementation du marché du travail (salaire minimum, règles de licenciement, temps de travail), interventions sur le coût du travail, incitations fiscales à l'activité, indemnisation du chômage, préretraites, mesures ciblées sur les chômeurs (formation, aide à la recherche d'emploi, stages ou emplois publics temporaires).
Parmi cet ensemble d'interventions, on doit opérer deux distinctions importantes. La première oppose les mesures « générales » et les mesures « ciblées », celles qui concernent à des dispositifs bénéficiant à des catégories particulières comme les jeunes, les chômeurs, les seniors… Mais de manière générale, la politique de réduction du temps de travail (entre 1985 et 1987) a été abandonnée au profit d'une politique de flexibilité du marché du travail. C'est donc dans cette perspective que les mesures décidées prennent leur place.
Une seconde distinction, celle que nous avons choisie, oppose les mesures « actives » et les mesures « passives ». Les mesures actives ont pour objectif de remettre les chômeurs en emploi et d'augmenter le niveau d'emploi dans l'économie, soit de manière directe (créations d'emplois publics temporaires, subventions à l'embauche), soit de manière indirecte (formation). Les mesures passives comprennent l'indemnisation du chômage et les dispositifs de cessation anticipée d'activité, dont l'objectif est d'atténuer les conséquences du chômage.
[...] De plus, ces politiques actives de l'emploi sont prises en charge soit par des organisations autonomes sous le contrôle du gouvernement comme en Suède et en Allemagne soit par le ministère du travail comme en France ou aux Pays-Bas. Ces différences d'autonomies sont le résultat des différences de degré de participation des partenaires sociaux à la politique de l'emploi. Ces différences aboutissent à opposer clairement deux modèles de politique de l'emploi ; le modèle libéral et le modèle nordique. Le modèle libéral (Etats-Unis et Grande Bretagne) se caractérise par une intervention minimale sur le marché du travail (information, mobilité Le modèle nordique lui, combine politiques de l'emploi structurelles et conjoncturelles (forte réactivité en cas de monté du chômage). [...]
[...] Les minima sociaux - 1956 : Minimum vieillesse - 1975 : Allocation aux adultes handicapés - 1976 : Allocation de parent isolé - 1984 : Allocation d'insertion - 1984 : Allocation de solidarité spécifique - 1988 : RMI - 1992 : ASI - 1998 : ASA, remplacée en 2002 par l'AER, allocation équivalent retraite. - Allocation veuvage, allocation supplémentaire vieillesse. [...]
[...] Un bon exemple est le plan de cohésion sociale dont le but est d'agir simultanément sur tous les leviers On constate de plus la priorité donnée aux incitations monétaires. Cela correspond à une idée des causes du chômage ; on pense aujourd'hui que la théorie des prix s'applique aussi au marché du travail. Les politiques passives de l'emploi Les politiques de l'emploi dites passives ont plusieurs volets. Tout d'abord, elles tendent à limiter les conséquences du chômage, notamment en termes de perte de revenus. [...]
[...] Elle comprenait à l'origine deux types d'allocations. Une allocation de base, composée d'une partie proportionnelle au salaire antérieur et d'une partie fixe, avec un montant plancher garanti et un montant plafond, servie pendant une durée qui varie en fonction de l'âge, et de la durée d'activité antérieure ; ainsi qu'une allocation de fin droit (AFD) à taux forfaitaire qui prend le relais de l'allocation de base. Ce système double a été supprimé en 1992, pour raisons économiques, créant ainsi l'AUD, Allocation unique dégressive. [...]
[...] Cette nouvelle politique répond à plusieurs logiques. Tout d'abord, les recommandations de l'OCDE dans sa stratégie pour l'emploi et de la Commission européenne s'éloignent de plus en plus du paradigme Keynésien pour tendre progressivement vers le modèle anglo-saxon. Inspirée des postulats néoclassiques et des monétaristes, l'idée selon laquelle les systèmes d'aides aux chômeurs auraient un effet néfaste sur l'offre d'emploi prédomine. Dans une perspective néoclassique, le coût de l'absence d'emploi serait trop largement diminué par l'assurance chômage et donc ne serait pas suffisamment important en comparaison des avantages retirés d'une activité professionnelle. [...]
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