Le chômage, phénomène majeur de ces trente dernières années, n'est pas le simple résultat arithmétique d'une baisse de la production, il n'est pas (ou pas seulement) un heurt conjoncturel que la reprise économique fera disparaître, Il est la conséquence d'une inadéquation grandissante entre la demande de travail des entreprises et l'offre des travailleurs. Il traduit la difficulté que rencontrent les sociétés à faire évoluer leurs modes d'organisation, de régulation économique et sociale à une nouvelle donne technologique et à une nouvelle division internationale du travail (...)
[...] La baisse du temps de travail est un phénomène inéluctable. La place de l'Homme a évolué dans l'organisation du travail, il n'est plus considéré comme une simple machine apte à exécuter les ordres hiérarchiques mais comme une richesse contribuant au développement de son entreprise. L'évolution des mentalités, des modes de vie, l'introduction du machinisme au cœur du système productif, l'évolution des métiers vers des métiers plus intelligents ont contribué au changement de nature du travail. C'est pourquoi, la notion de travail n'est plus pensée en termes d'heures travaillées mais en termes de rentabilité, de productivité. [...]
[...] Or, c'est ce que l'on a observé. Alors que les gains de productivité horaire du travail étaient de dans les années 1970/1975, ils ne sont que de depuis 1980. Une croissance de dans les années 1970 créait moins de 200.000 emplois supplémentaires, on a observé en 1998 une création de 300.000 emplois dans le secteur marchand pour une croissance d'environ 3%. Il y a bel et bien ce que l'on appelle un enrichissement de la croissance en emplois essentiellement dû à une tertiarisation de l'économie. [...]
[...] Le CNE parvient-il réellement à concilier flexibilité pour les entreprises et sécurité des parcours professionnels ? Au-delà de l'affichage politique, quels effets peut-on attendre du plan services à la personne ? Enfin, comment articuler cette politique de l'emploi avec la gestion budgétaire de l'Unedic. Graphique 3 Source : insee, février2010 Retour au traitement social du chômage ? Dans le Plan de cohésion sociale, Jean-Louis Borloo redéfinit l'ensemble des contrats aidés. Si cela devrait limiter in fine la multitude des contrats aidés, cette redéfinition a augmenté à court terme la complexité du système. [...]
[...] Inversement, si la RTT détériore les conditions de l'offre, elle induira un surcroît d'inflation, ce qui détériore la compétitivité des entreprises ce qui dégrade la croissance et l'emploi. Il est donc essentiel de contrecarrer les pertes potentielles de compétitivité de façon à ce que la hausse des prix induite soit minimale. Dans le cas où la RTT améliorerait les conditions de la demande, l'offre étant inchangée, elle contribuerait à la dégradation du commerce extérieur du fait du surcroît d'importations induit. Le bouclage par l'extérieur limiterait alors l'ampleur des effets sur l'emploi. Graphique 2 Des plans successifs et des résultats mitigés Le gouvernement de. [...]
[...] Il n'y a guère qu'en France que le problème du temps de travail est situé au centre des discussions sur la politique de l'emploi. Ailleurs, c'est plutôt en termes de flexibilité pour l'entreprise ou pour les travailleurs que le problème est posé. Nous ne pouvons faire l'impasse face aux nouveaux contrats pour faire une réflexion sur l'opportunité de recourir à de tels contrats, plus souples pour l'employeur. Face à un monde en pleine compétition et face à un chômage endémique des jeunes, le gouvernement d'aujourd'hui a-t-il eu raison de proposer à cette jeunesse un contrat dont les études économiques les plus fines pronostiquent un impact à terme de l'ordre de embauches au prix d'une détérioration du bien-être des demandeurs d'emploi.(P. [...]
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