Le concept de chômage tel que nous l'envisageons aujourd'hui n'apparaît qu'à la fin du XIXe siècle. Il est contemporain de la société salariale qui émerge progressivement sous l'effet de l'industrialisation et de l'urbanisation. Il apparaît lorsque le travailleur ne parvient pas à vendre sa force de travail à un employeur.
Le chômage connaît deux explications différentes : chez les néo-classiques il est le fruit d'une friction, c'est-à-dire le temps de passage et de mobilité d'un emploi à un autre, il est donc minime, car en dehors de cela, il ne peut être dans cette vision que volontaire, car c'est le marché qui régule l'emploi. Enfin, il y a une vision keynésienne en termes de chômage conjoncturel lorsque la demande chute entraînant licenciement et hausse du chômage. De nos jours, en 2009, alors que la croissance effrénée des Trente Glorieuses apportant prospérité et plein emploi à tout un pays en pleine mutation semble dernière nous dans un contexte de crise économique, le plein emploi est-il encore possible en France ?
[...] Il s'agit dans ce cas d'inciter à la reprise d'un emploi ou au maintien dans l'emploi des personnes peu qualifiées. Mais ces dispositions peuvent être parfois source d'effets pervers par des réductions drastiques des allocations, des menaces de radiations associées à un contrôle sévère de la recherche d'emploi. De ce fait, le Royaume-Uni constitue une parfaite illustration avec l'obligation d'accepter un emploi de plus en plus éloigné du profil du candidat qui se renforce au fur et à mesure que l'ancienneté au chômage progresse. [...]
[...] Ce sont par exemple, la création des emplois-jeunes en 1997 qui ont contribué au recul très sensible du taux de chômage de cette catégorie. En améliorant l'adéquation entre l'offre et la demande d'emploi, les politiques actives de l'emploi diminuent le chômage frictionnel. Elles contribuent à réduire les emplois vacants, ce qui freine la pression à la hausse sur les salaires engendrée par une pénurie sectorielle de main- d'œuvre et augmente l'emploi. De plus, ces mesures servent à lutter contre les trappes à inactivité notamment grâce à l'adoption de mesures restrictives avec l'allongement des durées de travail exigées pour l'ouverture de droits à l'assurance chômage. [...]
[...] Avec les crises économiques depuis 1982, l'endettement public et une volonté de maitrise des déficits publics, ces relances unilatérales semblent difficiles. Aussi il apparait clairement que c'est au niveau européen que cette politique semble désormais pouvoir donner des signes de réelle satisfaction en termes de politique de relance. Désormais, avec l'euro les pays ont perdu leur indépendance monétaire, ce pouvoir étant désormais dévolu à la BCE. De ce fait, tous les pays de la zone euro ne peuvent désormais plus compter sur la politique monétaire pour relancer la croissance et l'emploi. [...]
[...] De nos jours, en 2009, alors que la croissance effrénée des trente glorieuses apportant prospérité et plein emploi à tout un pays en pleine mutation semble derrière nous dans un contexte de crise économique, le plein emploi est-il encore possible en France ? Cette question apporte autant de réponses que de contradictions de la part de celles et ceux qui pensent détenir la solution à ce problème. En effet, depuis le début des années 80, la France fait face de manière durable et récurrente au chômage de masse et la notion de plein emploi semble apparaitre bien lointaine. [...]
[...] L'effet net sur le volume de l'emploi est nul, il y a alors simplement modification de la file d'attente sans que le taux de chômage global diminue. De plus, il peut aussi parfois y avoir un effet d'aubaine lorsque les entreprises bénéficient d'une mesure d'exonération à l'embauche alors que l'emploi aurait été créé sans la mesure. Dans ce cas, le dispositif n'a fait que subventionner l'entreprise sans avoir d'effet sur l'emploi. Enfin, des mesures de discriminations positives peuvent générer des stigmatisations pouvant conduire les employeurs à avoir une préférence pour d'autres catégories de chômeurs. [...]
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