Cette question peut sembler paradoxale, car le salarié est subordonné à la volonté de son employeur qui a pour objectif premier l'utilisation optimale des facteurs de production. L'idée d'une liberté, d'une possibilité de choix de son temps de travail peut sembler antinomique avec la représentation « traditionnelle » du travail comme une contrainte nécessaire.
Pendant près d'un siècle, la législation du travail a été marquée par l'homogénéité des durées et des horaires de travail qui étaient collectifs et fixes. Mais cette situation est train d'évoluer depuis les années 70. On assiste au développement de politiques d'individualisation des conditions de travail. L'idéal d'un choix possible de son temps de travail est de plus en plus mis en avant. Ce choix n'est-il qu'apparent ou bien réel ?
[...] Les modalités retenues pour la mise en place de la RTT sont aussi discriminantes et se répercutent sur la satisfaction des salariés : les salariés faisant état d'amélioration de leurs conditions de vie quotidienne (au travail et en dehors) sont ceux qui ont pu bénéficier d'une demi- journée ou d'une journée à prendre régulièrement, ou de jours de congés supplémentaires. Les salariés dont le temps de travail est modulé, et dont le choix est donc restreint, font moins état d'une amélioration de leurs conditions de vie. [...]
[...] Peut-on choisir son temps de travail ? Cette question peut sembler paradoxale, car le salarié est subordonné à la volonté de son employeur qui a pour objectif premier l'utilisation optimale des facteurs de production. L'idée d'une liberté, d'une possibilité de choix de son temps de travail peut sembler antinomique avec la représentation traditionnelle du travail comme une contrainte nécessaire. Pendant près d'un siècle, la législation du travail a été marquée par l'homogénéité des durées et des horaires de travail qui étaient collectifs et fixes. [...]
[...] Le temps partiel est l'autre grande modalité de travail choisi. Un employeur ne peut obliger un salarié à temps plein à accepter du temps partiel ; celui-ci peut refuser sans que cela constitue une faute ou un motif de licenciement. Si le temps partiel est demandé par le salarié, l'employeur peut être tenu d'accepter si le passage à temps partiel est un droit pour le salarié (élever un enfant jusqu'à l'âge de 3 ans, s'occuper d'un enfant malade ou handicapé). [...]
[...] C'est pourquoi la loi prévoit aujourd'hui un certain nombre d'aménagements qui permettent d'améliorer le montant de sa retraite en poursuivant son activité au-delà des dispositions légales. Cela vise à augmenter le taux d'activité des 55-65 ans. CONCLUSION Ainsi, il y a bien une tendance à permettre plus de liberté dans la gestion de son temps de travail. Cependant, cette possibilité qui doit toujours se combinait avec la prise en compte des intérêts de l'employeur se révèle inégalitaire dans son application. L'idée du temps choisi s'inscrit dans la recherche d'une plus grande flexibilité. [...]
[...] Une autre dimension, plus macroéconomique, (finances publiques) est aussi à prendre en compte, en particulier quand apparaît la volonté d'un choix non plus sur le temps et les horaires de travail quotidien, hebdomadaire ou annuel, mais à l'échelle d'une vie. Vers un choix de son temps de travail à l'échelle de la vie dans le cadre de la réforme des retraites? Il existe un âge légal de départ à la retraite. Mais il y a actuellement une volonté de laisser le travailleur choisir son moment de fin d'activité. La loi du 21/8/2003 ouvre ainsi la possibilité de départ anticipé à la retraite pour les travailleurs lourdement handicapés et ceux qui ont commencé leur carrière avant 17 ans. [...]
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