Le rapport Camdessus récemment publié suggère, entre autres faits, le passage à une forme unique de contrat de travail, sorte de « CDD universel ». Par ailleurs, la Commission Européenne encourage une telle uniformisation de contrats plus adaptables, flexibles pour l'employeur. Les emplois peu/non qualifiés (faiblesse de la formation ou de l'expérience professionnelle) sont particulièrement visés par ce type de mesures, car davantage soumis aux aléas de la conjoncture, facilement substituables. Pourtant, le but visé par la Commission ou les gouvernements nationaux demeure bel et bien la croissance. Et, si possible, une croissance riche en emplois lorsque, dans l'exemple de la France, malgré la relative reprise de l'économie cette année, le taux de chômage reste supérieur à 9%. Un chômage qui touche d'ailleurs particulièrement les travailleurs peu qualifiés : il est de 18.9% pour l'année 2002 pour les ouvriers peu qualifiés. Il s'agit donc de s'interroger sur l'effectivité de la baisse du coût du travail sur ce type d'emploi. Mais les travaux macroéconomiques ne permettent pas d'évaluer précisément les effets de baisse des coût du travail sur l'emploi. On a donc avant tout des choix politiques, devant des effets économiques de cette baisse variés, voire contradictoires.
La baisse du coût du travail pour les emplois peu qualifiés aura certainement des conséquences favorables dans une politique de lutte contre le chômage. Elle pourra pareillement être discutable, produire des effets néfastes.
[...] La baisse du coût du travail pour les emplois peu qualifiés aura certainement des conséquences favorables dans une politique de lutte contre le chômage. Elle pourra pareillement être discutable, produire des effets néfastes. Le coût du travail renferme plusieurs variables : le salaire brut (qui comprend donc les cotisations salariales), mais aussi les cotisations sociales patronales. Sa baisse se trouve parvenir à particulièrement lutter contre le chômage des emplois peu qualifiés. Effets positifs donc, qu'on parvient à mettre en valeur à travers les fondements théoriques néoclassiques, mais surtout qu'on peut retrouver plus empiriquement L'analyse néoclassique parvient à révéler de façon simple les aspects positifs d'une réduction du coût du travail. [...]
[...] Et, si possible, une croissance riche en emplois lorsque, dans l'exemple de la France, malgré la relative reprise de l'économie cette année, le taux de chômage reste supérieur à 9%. Un chômage qui touche d'ailleurs particulièrement les travailleurs peu qualifiés : il est de pour l'année 2002 pour les ouvriers peu qualifiés. Il s'agit donc de s'interroger sur l'effectivité de la baisse du coût du travail sur ce type d'emploi. Mais les travaux macroéconomiques ne permettent pas d'évaluer précisément les effets de baisse des coûts du travail sur l'emploi. On a donc avant tout des choix politiques, devant des effets économiques de cette baisse variés, voire contradictoires. [...]
[...] Cahuc et A. Zylberberg, Repères 354, La Découverte - Le chômage J. Freyssinet, Repères La Découverte - John Morley, Terry Ward, Andrew Watt, Travail et emploi en Europe, Repères, La Découverte - Bernard Gazier, Vers un nouveau modèle social, Flammarion, 2005. [...]
[...] Dès lors, le coût du travailleur passe au second plan derrière les anticipations de débouchés. Et si l'on suit cette logique, si la demande est première, dans ce cas une politique de bas salaires pour les EPQ contient en soi des limites : elle est un frein à la demande globale, à la consommation, au pouvoir d'achat, qui permettent la croissance. De plus, autre donnée qu'il faut prendre en compte, les EPQ, s'ils sont maintenus à de bas salaires, constituent un frein à la productivité. [...]
[...] Il serait donc absurde de nier la relative efficacité des politiques de réduction du coût du travail pour les EPQ, dans la mesure où des nombreux emplois ont été créés, en favorisant l'embauche, la mobilité sur le marché du travail. Mais c'est agir à la marge et à court terme. De telles mesures semblent ne pas s'attaquer aux causes profondes du chômage. Elles ne font en effet qu'augmenter la masse d'individus qui ne trouvent pas leur place au sein de l'économie, et négligent l'aspect structurel, et rédhibitoire des EPQ, qui est leur manque de formation, qui ne peut in fine qu'être en inadéquation avec la structure actuelle de l'économie. - Micro-économie du marché du travail P. [...]
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