Devant la multiplication des licenciements économiques dans un contexte où les prévisions de croissance économiques sont les plus pessimistes, on constate une augmentation des inégalités. On pourrait penser aux salariés de la Camif qui vont perdre leur emploi des suites de la fermeture de leurs usines.
Le marché du travail s'apparente à un mouvement perpétuel entre ceux qui recherchent un travail et ceux qui offrent un emploi. La pauvreté désigne la situation selon laquelle un individu ne dispose pas de ressources suffisantes pour subvenir à ses besoins et est exclu d'un mode de vie dominant. Dans quelle mesure peut-on prétendre que les évolutions du marché du travail créent de la pauvreté ? (...)
[...] Peu à peu le lien social va s'affaiblir mais on ne peut pas totalement parler d'exclusion sociale. En revanche pour d'autres individus, l'espoir de retrouver un emploi s'estompe peu à peu. Ainsi, les chômeurs longue durée se découragent souvent. Il faut noter que les inégalités entrainent souvent d'autres inégalités et fragmentes les groupes sociaux. Par exemple, un chômeur aura du mal à trouver un logement car n'a pas de justificatif financier pouvant prouver sa solvabilité. De même son pouvoir d'achat est réduit de telle façon que ses achats sont limités au strict minimum. [...]
[...] Les évolutions du marché du travail ne sont pas à pendre à la légères car de ses fluctuations, dépendent la paupérisation. Mais le changement d'aspect du marché du travail apparait aussi comme étant un facteur d'exclusion. Un individu qui vit dans une société entretient des liens avec les autres membres de la société. En théorie, cette affirmation est vérifiée mais parfois, quand le lien social, c'est-à-dire l'ensemble des éléments qui unissent les membres d'une société entre eux, disparaissent, alors l'individu se retrouve dans une situation d'exclusion sociale. [...]
[...] Dès lors nous allons voir que la non activité professionnelle peut être source d'exclusion. Quand un individu n'a pas d'emploi, il n'entretient donc plus de relation avec le monde du travail. Mais l'impact de sa situation va bien au- delà. N'ayant plus de revenu, l'individu se retrouve dans une situation de pauvreté, en excluant qu'il ne dispose pas d'autres sources de revenu comme celui du capital. De ce fait, il va établir des relations limitées avec le reste de la société. [...]
[...] D'autres facteurs économiques expliquent la pauvreté. Une entreprise cherche à se prémunir des risques inhérents du marché des biens et services. Quand les prévisions ne suffisent plus et que l'incertitude est trop élevée, les entreprises cherchent à limiter l'impact sur la production des fluctuations rapides de l'offre et de la demande et adoptent une certaine flexibilité des emplois proposés. Le temps partiel se développe et n'octroie pas le plein revenu aux salariés mais seulement une rémunération proportionnelle au temps de travail, en dépit des contraintes. [...]
[...] Comme on a pu le voir, les évolutions du marché du travail qui prennent la forme d'emplois précaires sous payés, fondés sur une grande flexibilité et du chômage sont des explications de la pauvreté. En revanche, les évolutions du marché du travail conduisent aussi à l'exclusion sociale. Toutefois, il faut relativiser car l'exclusion s'explique par une accumulation de facteurs d'inégalités. Dès lors, on pourrait se demander si l'état ne pourrait pas éviter l'exclusion en limitant les inégalités en particulier économiques entre les différents membres de la société. [...]
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