Pendant longtemps, l'évolution des conditions de travail et des carrières a été considérée comme une progression linéaire d'une génération sur l'autre. Pourtant les conditions d'insertion des jeunes sur le marché du travail, qui ont des conséquences sur le reste de leur carrière, sont loin d'être identiques entre les différentes cohortes de la deuxième moitié du XXe siècle.
On peut même parler de rupture entre les générations qui sont entrées sur le marché du travail pendant les Trente Glorieuses avec une période de quasi-plein emploi et de croissance et celles qui ont subi les conséquences de la contraction du marché du travail et un taux de chômage en hausse.
L'étude des modalités d'insertion des jeunes sur le marché du travail questionne la définition des « jeunes » en tant que groupe social ainsi que les facteurs d'insertion. Les « jeunes » passent en effet par un processus d'insertion censé les rendre progressivement semblables aux actifs sur le marché du travail.
Ce processus se trouve confronté à des difficultés, telles que le taux de chômage élevé, la part très importante des emplois dits « précaires », le phénomène de déclassement ou encore les faibles salaires. L'insertion réussie des jeunes sur le marché du travail peut être considérée comme le moment où ils acquièrent un emploi stable et possiblement durable.
Pour Olivier Galand, le processus peut être défini comme une phase « moratoire » où s'ajustent les prétentions et les possibilités effectives du jeune. Il est cependant difficile de déterminer les limites précises de ce processus : commence-t-il à la fin des études, à la recherche du premier emploi, est-il terminé avec le premier contrat à durée indéterminé ?
On peut alors se demander si les « jeunes » représentent bien une réalité économique et sociale précise, s'ils forment un groupe à part soumis à des conditions particulières sur le marché du travail. Y-a-t-il eu une réelle rupture dans les modalités d'insertion sur le marché du travail ?
[...] D'autre part, il faut bien évidemment évoquer le travail de la femme. En outre, avant, les femmes rentraient plus jeunes sur le marché du travail (moins de 20,5 ans pour les cohortes antérieures à 1960) que les hommes. Mais leur âge moyen d'insertion a progressé plus vite que celui des hommes pour ainsi atteindre un pic à 21,5 ans pour les cohortes de 1964. Depuis l'âge a un peu baissé pour se stabiliser entre 21 et 21,5 ans. Finalement, les femmes sont aujourd'hui aussi nombreuses que les hommes à entrer sur le marché du travail, à un âge relativement semblable. [...]
[...] Bibliographie FONDEUR Yannick et MINNI Claude, L'emploi des jeunes au cœur des dynamiques du marché du travail Économie et statistique n°378- 379. KOUBI Malik, RIEUCAU Géradilne, Les trajectoires professionnelles : une analyse par cohorte Économie et statistique n°369-370. MARCHAL Emmanuelle, Candidat de plus de 40 ans, non diplômé ou débutant s'abstenir Connaissance de l'emploi, janvier 2005, n°11. THOMAS Gwenaëlle, Les jeunes qui sortent sans diplôme de l'enseignement supérieur : parcours de formation et insertion professionnelle Céreq, septembre 2003, n°200. O. [...]
[...] Les jeunes passent en effet par un processus d'insertion censé les rendre progressivement semblables aux actifs sur le marché du travail. Ce processus se trouve confronté à des difficultés, telles que le taux de chômage élevé, la part très importante des emplois dits précaires le phénomène de déclassement ou encore les faibles salaires. L'insertion réussie des jeunes sur le marché du travail peut être considérée comme le moment où ils acquièrent un emploi stable et possiblement durable. Pour Olivier Galand[1], le processus peut être défini comme une phase moratoire où s'ajustent les prétentions et les possibilités effectives du jeune. [...]
[...] On voit également une multiplication des stages, qui sont souvent non-rémunérés. D'autre part, l'article de Malik KOUBY montre bien que les périodes de travail sont aujourd'hui plus courtes et plus dispersées au début de la carrière. Les employeurs jouent ainsi sur la flexibilité, ils travaillent souvent en flux-tendu (exemple des caissières que nous avons évoquées dans la séance sur le travail des femmes : patrons va employer plus de caissières en heure de pointe. Signifie que ces travailleuses ne décident pas de leurs horaires de travail et ne peuvent pas nécessairement, même si elles y aspirent, travailler à temps plein). [...]
[...] On remarque donc de grandes disparités de salaires entre cohortes selon la conjoncture économique. B. Une multiplication des formes particulières de l'emploi Depuis les années 65 et la fin des Trente Glorieuses (période de croissance et de plein emploi), il y a une certaine contraction du marché du travail, plus visible encore en période de crise économique. Au-delà des licenciements qui sont plus nombreux, il y a surtout un problème de non- renouvellement de poste. A termes, cela signifie qu'il y a moins de postes à pourvoir et donc une augmentation du chômage. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture