La mondialisation et l'internationalisation de l'économie multiplient les mouvements migratoires dus à des raisons économiques. Certains pays représentent des terres d'accueil convoitées pour de nombreux candidats à l'immigration. Les politiques migratoires des pays développés laissent cependant à penser que pour pénétrer dans ces pays il faut être migrant, mais aussi travailleur migrant et de préférence qualifié.
Ce traitement différencié, presque discriminatoire est désormais présent dans la majorité des pays d'accueils. Le Canada en est un exemple, il pratique depuis toujours une politique d'immigration choisie, et accueille chaque année un nombre déterminé d'immigrants économiques, de réfugiés et de membres de la famille des résidents permanents ou de citoyens canadiens.
Un des programmes gouvernementaux d'immigration concerne spécifiquement les travailleurs qualifiés. Ce programme vise à sélectionner les candidats à l'immigration en fonction de nombreux critères qui doivent permettre une bonne intégration au marché de l'emploi canadien. Nous chercherons à savoir quels sont les caractéristiques et les mobiles des candidats à l'immigration économique ? Quelle influence cette immigration opère-t-elle sur l'économie canadienne ? Quels sont les facteurs qui déterminent la situation des travailleurs hautement qualifiés sur le marché du travail et quelle est leur importance respective ?
[...] L'objectif de cette démarche est de partager les pratiques exemplaires qui se développent au Québec et en France pour l'accueil des immigrants. Un accord permettant aux employeurs québécois de faire connaître leurs offres d'emploi en France et en Europe par l'intermédiaire de Pôle emploi international est en projet. Il s'agit d'un service destiné aux jeunes diplômés qui souhaitent travailler à l'étranger. Ce type d'entente franco-québécoise sur la mobilité professionnelle vise à renforcer un partenariat déjà existant qui montre la volonté québécoise de favoriser l'immigration des Français. [...]
[...] Les besoins uniques et spécifiques des immigrants doivent être soigneusement identifiés et reconnus. Il faut mener des efforts concertés pour répondre aux besoins immédiats de formation afin d'enlever les barrières qui empêchent les immigrants de devenir des participants de plein droit au marché du travail. L'actuel contexte de crise économique remet sur le devant de la scène l'argument selon lequel l'immigration créerait des tensions sur le marché du travail. Celui revient depuis les années 1830. Déjà au XIXe siècle, on pensait que les immigrés allaient précariser les travailleurs en place. [...]
[...] Lorsque cette situation perdure, cela peut causer des dommages permanents à leur carrière puisqu'ils peuvent perdre leurs qualifications au fil du temps. Le taux de chômage des immigrés ayant un diplôme universitaire est de 10,7% pour 2007 alors que celui des Canadiens d'origine est de Le protectionnisme exercé par les associations professionnelles joue un rôle dans cette situation. Les standards de qualité soutenus par les ordres professionnels sont souhaitables. Leur rôle premier est de s'assurer de garantir une sécurité et une uniformité des pratiques et non de faciliter l'entrée dans l'ordre. [...]
[...] La réduction ou l'enlèvement des barrières à la pleine participation de ce groupe d'individus sur le marché du travail auraient un impact significatif et positif sur l'économie canadienne. Comme la population prend de l'âge, ce pays aura à faire face très tôt à des écarts et des pénuries de main-d'œuvre qui auront un impact considérable sur les prévisions et la stabilité économiques du pays. Pour permettre de réduire cette disparité en termes d'opportunités et de richesse, le Canada a besoin de développer et améliorer l'accessibilité aux immigrants à travers la reconnaissance des diplômes étrangers et des acquis ainsi que d'incorporer l'apprentissage en milieu de travail pour répondre aux besoins des employés et des employeurs. [...]
[...] De plus en plus, les travailleurs hautement qualifiés font des déplacements temporaires plutôt qu'une migration uniquement permanente. Faut-il adapter les politiques migratoires pour faciliter ces déplacements professionnels temporaires ? Cette question est plus complexe qu'il n'y parait. En effet, concernant les ressortissants de pays pour lesquels le Canada exige un visa d'entrée, certains professionnels se voient confrontés à des procédures longues et souvent infructueuses lorsqu'ils ont besoin d'effectuer un simple déplacement temporaire pour une conférence ou un projet donné. Le Canada ne réussit pas aussi bien que les autres économies avancées à attirer des travailleurs hautement qualifiés. [...]
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