Dans quelle mesure le niveau de l'emploi est-il déterminé par le coût du travail dans les pays capitalistes industrialisés? C'est un sujet d'actualité, à l'heure des restructurations, des suppressions d'emploi suite à une volonté de réduction des coûts. Ce sujet permet aussi de s'intéresser aux différentes théories ainsi qu'au rôle joué par l'Etat dans ce domaine. Nous verrons tout d'abord que les théories traditionnelles c'est-à-dire la théorie néoclassique et la théorie keynésienne mettent en avant la relation niveau de l'emploi et coût du travail. Ensuite nous observerons que de nouvelles théories, qui reflètent mieux la réalité, se sont développées et que l'Etat-providence s'en inspire pour mener à bien une politique de l'emploi. Enfin nous remarquons que d'autres facteurs ainsi que la mondialisation détermine le niveau de l'emploi
[...] Dès que le chômage commence à baisser, il peut se sentir libéré de ce risque, et chercher sans crainte à gagner des hausses de salaires. - La théorie du salaire d'efficience Le point de départ de la théorie du salaire déficience est simple : c'est le constat qu'il n'existe pas de relation élémentaire et optimale et le volume de travail dont dispose l'entreprise et la quantité de biens et services produits. Sans pression ni incitation, le salarié ne fournit pas le maximum d'efforts qu'il pourrait déployer au cours du processus de production. Pour remédier à ce problème le salaire peut s'avérer un outil performant. [...]
[...] Par ailleurs, nous avons pu noter l'importance de l'intervention de l'Etat-providence dans des politiques de l'emploi. Enfin, nous avons noté qu'il existait un ensemble de facteurs autre que le coût du travail qui influençaient le niveau de l'emploi : tel est le cas de la mondialisation. Mais, nous pouvons dire que c'est surtout dans les mécanismes de répartition de la valeur ajoutée qu'il faut chercher les causes du chômage et de la montée du travail précaire dans les pays capitalistes industriels. [...]
[...] En permettant l'accroissement des capacités de production, la division du travail a entraîné l'ascension et l'enrichissement de l'humanité. C'est ainsi que se sont mises en place des classes sociales et dès lors l'histoire de la société est devenue une histoire de luttes entre les dirigeants et les exécutants, dominants et dominés, exploitants et exploités, c'est-à-dire un rapport de force entre ceux qui louent leur force de travail (les classes sociales opprimées) et les propriétaires des moyens de production, détenteurs du capital (la classe dominante, la bourgeoisie), au sujet, entre autre, du coût de la force de travail. [...]
[...] Il y a un consensus pour admettre que la France a connu un chômage keynésien au milieu des années 60, mais que la configuration classique correspond assez bien aux caractéristiques du chômage enregistré au début des années 80. Le fait que l'économie française a été incapable de profiter de la relance décidée par le Gouvernement en 1981-1982 en est l'illustration. Nous observons donc que les deux théories prédominantes peuvent être dépassées et qu'il faut alors faire recours aux nouvelles théories ainsi qu'au rôle joué par l'Etat-providence. [...]
[...] De l'autre, dans la thèse keynésienne, le coût du travail constitue un revenu, éventuellement différé ou redistribué dans le cas des cotisations sociales. Dès lors, un coût du travail élevé est aussi un soutien pour la demande intérieure et le reflet d'un haut niveau de vie, d'où l'importance du SMIC. Le coût du travail est, en France, parmi les plus élevés des pays de l'OCDE, mais la productivité y est également très élevée. Au total, les comparaisons internationales de coût salarial placent ainsi la France dans une position moyenne. [...]
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