La réussite du modèle danois de "flexicurité" qui associe flexibilité du marché du travail et protection sociale généreuse - ce qui permet une conciliation des performances économiques et des valeurs de solidarité - apparaît en France comme la voie à suivre. En effet, la question du manque de flexibilité du marché du travail français est un élément incontournable du débat politique et économique.
Le marché du travail correspond au lieu théorique de rencontre de l'offre et de la demande de travail. La flexibilité peut quant à elle se définir comme une politique de gestion de la main d'œuvre mise en place pour adapter la production et l'emploi aux variations de la conjoncture économique et aux besoins du marché du travail.
L'objectif est alors de donner aux entreprises la possibilité d'améliorer leur compétitivité et leur productivité pour leur permettre d'affronter dans de bonnes conditions la concurrence mondiale de plus en plus rude. En particulier, la question de la flexibilité du marché du travail français fait débat, car le pays connait un taux de chômage toujours proche de 10% et qui n'est pas passé en dessous de 8 % depuis le début des années 1980.
[...] Or, le maintien d'un salaire qui n'est plus optimal conduit à d'importantes pertes d'emplois. En deuxième lieu, on peut compter parmi les rigidités des rémunérations l'existence d'indemnités au cas où les agents économiques se retrouvent au chômage. Or, d'après la théorie du job search exposée pour la première fois par Jack Rueff, plus le niveau et la durée de l'indemnisation sont élevés, moins le coût de la recherche d'emploi l'est ce qui tend à rallonger la période de chômage. On peut donc dire qu'une indemnisation élevée a un effet désincitatif sur le travail voire qu'elle peut conduire à la constitution d'une trappe à inactivité. [...]
[...] Malgré l'existence de ces poches de rigidités le marché du travail français est essentiellement flexible. C'est notamment le cas de la flexibilité quantitative externe, à savoir la variation du volume de la main d'œuvre. Tout d'abord, on peut souligner les effets ambigus d'une législation sur la protection de l'emploi : certes, en étant trop restrictive elle augmente les coûts d'ajustements des effectifs et constitue donc un obstacle à l'embauche. En effet, lorsqu'il est difficile de se séparer d'un certain nombre d'employés, cela donne un grand pouvoir de négociation aux insiders Cependant, on peut considérer aussi qu'une législation plus protectrice peut avoir des effets bénéfiques sur l'emploi en jouant un rôle de stabilisateur de l'activité. [...]
[...] Le marché du travail français est-il insuffisamment flexible ? La réussite du modèle danois de flexicurité qui associe flexibilité du marché du travail et protection sociale généreuse - ce qui permet une conciliation des performances économiques et des valeurs de solidarité - apparaît en France comme la voie à suivre. En effet, la question du manque de flexibilité du marché du travail français est un élément incontournable du débat politique et économique. Le marché du travail correspond au lieu théorique de rencontre de l'offre et de la demande de travail. [...]
[...] De plus, ils comptent parmi ceux dont le salaire minimum est le plus important, se situant entre 1218 et 1503 euros. Cependant, un salaire minimum trop élevé est avancé comme un frein à l'embauche, surtout pour les travailleurs les moins qualifiés. En effet, l'idée est que le coût du travail, déterminé par le niveau du SMIC et des cotisations sociales pèserait sur la demande de travail des entreprises. Certes cette rigidité existe, mais il faut nuancer son impact, car les résultats des études économétriques qui tentent de mesurer l'incidence du salaire minimum sur l'emploi ne sont pas tranchées. [...]
[...] Dans cette mesure, il paraît alors pertinent d'analyser les composantes du marché du travail français pour s'interroger sur son éventuel manque de flexibilité. La première composante de la flexibilité est la flexibilité quantitative interne qui mesure la variation du temps de travail à l'intérieur des organisations. Or, dans ce domaine, la France présente un certain nombre de rigidités. Certains auteurs ont même parlé de sous-emploi relatif en considérant la valeur du taux d'emploi français, c'est-à-dire le nombre de personnes employées divisé par la population comprise entre 16 et 64 ans. [...]
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