Si on en croit Layard & Bean en 1989, « la macro a été inventée pour expliquer la persistance du chômage ». Comme le fait dire Beaumarchais à Figaro
: « la difficulté de réussir ne fait qu'ajouter à la nécessité d'entreprendre ». Tous les gouvernements des pays développés à économie de marché se soucient du taux de chômage et mettent en œuvre des politiques soit libérales soit interventionnistes visant à réduire les taux de chômage et à assurer le plein emploi.
Au sens du bureau international du travail (BIT), est considéré comme chômeur tout individu en âge de travailler qui ne dispose pas d'un emploi au cours d'une période de référence (mois, quinzaine, etc.), qui est immédiatement disponible pour travailler et qui fait preuve d'une recherche active d'emploi.
Malgré cette définition, il est toujours difficile d'identifier parfaitement quels sont les chômeurs et ceux qui ne le sont pas, car certains peuvent être découragés et non inscrits. Un nombre croissant d'individus est au travail à temps partiel alors qu'il ne le souhaite pas ou dispose d'un travail précaire. Ceci conduit à ce qu'on appelle le mal emploi ou à des formes particulières d'emploi. Du fait de ces chômeurs et de ces catégories, il apparaît un phénomène de flexion du chômage mesuré par le rapport du nombre de chômeurs en moins sur le nombre d'emplois créés. Ce taux de flexion en France d'environ 0,5 % explique ou décrit les difficultés structurelles auxquelles sont confrontés les pays développés à économie de marché. L'autre expression qui s'en déduit est « le halo » du chômage.
A quoi attribuer la persistance plus ou moins importante du chômage dans les pays développés ? Le chômage est tout d'abord un phénomène de marché (fruit de l'interdépendance des marchés) mais il est aussi un phénomène rationnel résultant de facteurs propres à chaque nation. C'est sans oublier le fait qu'il soit considéré comme un phénomène comportemental (conséquence de choix individuels en situation d'asymétries d'information.
[...] Nation, compétitivité et emploi Démographie et emploi Evidemment tous les pays développés à économie de marché n'obtiennent pas les mêmes résultats en termes d'emploi, selon l'évolution démographique et selon leur compétitivité vis-à-vis des pays dits émergents. L'évolution démographique est telle qu'elle peut faire varier les taux de chômage. En 2006 en France, on a connu un pic de population active à 28 millions de personnes et cette population est censée, dans les 10 à 15 ans, redescendre à 26 millions de personnes, ceci peut être favorable pour l'emploi. Un autre facteur qui joue pour le chômage est l'âge de la population. [...]
[...] Il résulte du fait que les qualifications effectives et requises ne coïncident pas. Indépendamment du salaire minimum, il y a déjà un problème de fond avec l'éducatif, entre autres, qui ne correspond pas au besoin. Le niveau du chômage structurel peut être décrit à l'aide de la courbe de BEVERIDGE, qui relie le taux d'emploi vacant et le taux de chômage. Il y a un lien inverse entre les deux taux, puisque taux de croissance et taux de chômage sont négativement corrélés ; quand la croissance est forte, le chômage baisse, et ceux-ci sont positivement corrélés. [...]
[...] Certains économistes s'attachent à dire pourquoi on peut préférer le chômage au travail. C'est rationnel pour un individu de renoncer à un salaire présent dès lors qu'il anticipe pouvoir trouver un travail avec un salaire futur plus élevé, MCCALL, LIPPMAN, STIGLER. C'est d'autant plus probable que l'information est imparfaite. Aversion au risque et contrats implicites (BAILY, GORDON, AZARIADIS) Incertitude conjoncturelle et contrat d'assurance Le deuxième phénomène est comportemental. Au sein des entreprises, certains économistes ont montré que le contrat de salaire pouvait s'apparenter à un contrat d'assurance, aléa conjoncturel. [...]
[...] Il est négocié au niveau national, en France alors que dans des pays comme l'Allemagne, la Finlande, la Suède, il est négocié par branche. En France, il est défini de façon horaire, alors qu'il est défini hebdomadairement aux Pays-Bas. Il y a quinze pays européens qui ont un salaire minimum général. On est dans la moyenne. Les Pays-Bas, le Royaume-Uni, le Luxembourg sont au-dessus de nous. Au Royaume-Uni, il a été créé en 1999. En 1982 le SMIC représentait du salaire médian. [...]
[...] Même chose pour KALDOR dans son économie du déséquilibre, et plus récemment avec des auteurs comme STIGLITZ qui ont montré que l'équilibre sur le marché du travail pouvait dépendre de problèmes informationnels sur le marché du capital si, en effet, il existe des asymétries d'informations entre créanciers et débiteurs. Si les débiteurs détiennent une information privative que les créanciers n'ont pas, alors il se peut que les taux d'intérêt sur le marché du capital intègre une prime de risque qui va diminuer l'investissement par rapport à l'investissement potentiel et dans ce cas, ce sous-investissement risque de se traduire par moins de revenus et donc moins d'emplois. Le chômage tient donc de l'ensemble des marchés, pas seulement de celui du travail comme on pouvait le penser. [...]
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