Après avoir défini et tenté de mesurer le chômage (I), nous brosserons un tableau des causes avancées à ce mal persistant (II). Puis, à la lumière des analyses théoriques ainsi dégagées, nous pourrons étudier et évaluer les principaux outils de lutte contre le chômage, mis en œuvre ou proposés (III)
[...] - Profonds changements dans la nature des emplois créés, si bien que l'on parle aujourd'hui de "FPE" formes particulières d'emploi) = CDD, tps partiel, intérim, stages d'insertion, emplois-jeunes (cf. "halo du chômage") Le chômage apparaît donc comme un phénomène très différencié, qui ne constitue que la partie émergée de l'iceberg du sous-emploi. II. Les analyses théoriques du chômage La perspective libérale A l'équilibre, il n'y a pas de chômage involontaire (le chômage est un phénomène volontaire) Comme sur tout marché, la flexibilité des prix (en l'occurrence des salaires réels) permet l'équilibre entre l'offre et la demande de travail. [...]
[...] En conséquence, parce qu'elle diminue le coût marginal de cette recherche, l'indemnisation du chômage accroît la durée du chômage. le concept de "taux de chômage naturel" (Milton FRIEDMAN) Chômage naturel = chômage frictionnel (de prospection) + chômage structurel (d'inadéquation entre postes offerts et qualifications offertes). Sur le long terme, le taux de chômage constaté gravite autour du taux de chômage naturel. Ce taux est dit d'équilibre car il correspond au taux de chômage non inflationniste (taux de chômage en-deçà duquel il y a augmentation des prix) (cf. [...]
[...] Problème : tous les chômeurs ne sont pas inscrits à l'ANPE. - la définition statistique du chômage ne peut être qu'imparfaite, car elle se heurte à l'existence d'un "halo de chômage" (Freyssinet), qui rend poreuse la frontière entre chômeurs et inactifs, entre chômeurs et actifs occupés. Mesure du chômage instruments de mesure: - taux de chômage = rapport entre le nombre de chômeurs et la population active (PA). Problème : moyenne nationale seulement, n'indique ni la durée de chômage, ni la population touchée (jeunes Il faut donc des indicateurs complémentaires. [...]
[...] Les politiques en faveur de l'emploi La politique "passive" de gestion du chômage : son indemnisation débat sur la logique de l'indemnisation Les politiques d'indemnisation visent à garantir un minimum de ressources aux chômeurs. Elle peut relever d'une logique d'assurance (Etats-Unis, Japon), financée par des cotisations prélevées sur les salaires, ou relever d'une logique d'assistance, prise en charge par voie fiscale. Le système français repose sur les deux à la fois. débat sur le montant de l'indemnisation Cf l'analyse néoclassique : des niveaux élevés d'allocation chômage favorisent le chômage. Mais l'octroi d'un salaire minimum peut avoir une efficacité économique (cf. l'optique keynésienne). En France, l'allocation est dégressive. [...]
[...] Mais cette solution se heurte à la rigidité des salaires à la baisse (cf. II - Les politiques macroéconomiques de relance de l'offre : pour restaurer la croissance utilisation de la politique monétaire Dans l'optique keynésienne, l'Etat procède à une politique de relance monétaire destinée à faire baisser les taux d'intérêt, afin de permettre une reprise de l'investissement, et donc de la demande, qui entraîne à son tour une reprise de l'emploi et une diminution du chômage. Mais cette politique ne peut être définie qu'au niveau européen, compte- tenu des transferts de compétences effectués au profit de la BCE (SEBC). [...]
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