L'année 2009 se caractérise par des anticipations de croissance particulièrement pessimistes dues aux effets de la crise financière de l'année précédente, aussi est-il encore plus pertinent de s'interroger sur les origines de la croissance économique. La croissance économique est l'augmentation durable et soutenue de la richesse créée par la production de biens et de services.
Le capital et le travail sont les deux grands facteurs de production combinés dans une technique de production. Le capital doit ici être compris au sens de capital technique, c'est-à-dire l'ensemble des moyens de production durables dont disposent les entreprises (terrains, bâtiments, machines...).
[...] L'incomplétude des contributions des facteurs de production La mise en évidence d'un facteur résiduel . Pour certains pays (Finlande, France, Royaume-Uni, Suède), la croissance s'explique en large partie par la contribution du facteur résiduel, comprise entre six et neuf dixièmes de l'augmentation du PIB. Les États- Unis sont un peu à part, car les contributions à la croissance y sont relativement équilibrées entre travail, capital et facteur résiduel. . assimilable au progrès technique. Le facteur résiduel peut bien sûr être le progrès technique, en reprenant la méthodologie employée par Carré, Dubois et Malinvaud. [...]
[...] Après avoir présenté la contribution du travail et du capital à la croissance économique, nous montrerons que ces deux facteurs ne suffisent pas à l'expliquer Le travail et le capital participent à la croissance économique A. La contribution du travail à la croissance Le volume de travail utilisé peut agir sur la croissance économique . Dans certains pays, comme l'Espagne et les Pays-Bas, une part significative de la croissance provient du facteur travail avec une contribution moindre du capital et faible du facteur résiduel. [...]
[...] comme la qualité du facteur travail. Les efforts réalisés par la Chine pour former sa main-d'œuvre originaire des zones rurales traduisent bien l'impact que peut avoir l'amélioration qualitative du facteur travail sur la production. En effet, des travailleurs mieux formés sont directement plus productifs et peuvent s'adapter à de nouvelles conditions de production, qu'ils peuvent parfois suggérer eux-mêmes, mais ils sont également en mesure d'accompagner la complexité technologique croissante en étant capables d'utiliser des outils de plus en plus performants. [...]
[...] En effet, les entreprises concurrentes vont pouvoir analyser le nouveau produit et intégrer ses apports dans leurs nouveautés futures, à la fois en améliorant l'existant (innovations incrémentales), mais aussi en déclinant l'innovation dans d'autres domaines (grappes d'innovations). La concurrence est alors entretenue, avec ses vertus en termes de gains de productivité et de baisse des prix. Ainsi, une innovation, en plus de rapporter des profits à son créateur, permet de stimuler l'ensemble du système productif. . et le progrès technique permet une répartition plus large des richesses. [...]
[...] Conclusion Les facteurs de production que sont le travail et le capital contribuent de façon souvent décisive à la croissance économique, que ce soit en termes quantitatifs avec une croissance extensive, ou qualitatifs, débouchant sur une croissance intensive. Il apparaît cependant qu'une part de la croissance économique reste inexpliquée par les contributions des facteurs. Elle pourrait alors être expliquée par les effets des innovations et du progrès technique, qui non seulement dépend lui-même des résultats antérieurs de l'activité économique (progrès technique endogène) mais n'explique pas non plus toute la croissance résiduelle, et se révèle aussi mesurer la profondeur de notre ignorance ! Bibliographie indicative Le chômage, fatalité ou nécessité ? [...]
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