Le mot « discrimination » a plusieurs définitions et nous allons retenir la plus générale et la plus simple : « La discrimination est l'action d'isoler et de traiter différemment certains individus ou un groupe entier par rapport aux autres ».
Aujourd'hui le recrutement est devenu une opération essentielle et stratégique pour les entreprises. Le principal objectif est de trouver le plus rapidement possible une personne à forte valeur ajoutée. Les méthodes de recrutement ont beaucoup évolué ces dernières années par l'introduction des nouvelles technologies de l'information et de la communication mais aussi par la transformation démographique de la population active. Ce marché de compétence en temps réel impose aux entreprises des efforts d'attractivité et de fidélisation pour susciter les candidatures les plus pertinentes face aux nombreux départs des générations des baby-boomers.
Ainsi l'évolution du contexte économique, technologique et social a accentué les pratiques de discrimination au recrutement au sein de l'entreprise et plus particulièrement pour les jeunes. En effet, le rapport des jeunes à l'emploi a été profondément remodelé depuis une vingtaine d'années. Les difficultés à acquérir une première expérience professionnelle, le passage parfois récurrent par le chômage, le développement de parcours instables, et le constat général de discrimination à l'embauche décrivent désormais la nouvelle donne de l'accès à l'emploi. Cette discrimination touche particulièrement les minorités visibles : il leur est difficile de trouver des stages ou d'être embauchés.
[...] Confier le développement économique aux Régions comme le propose Ségolène Royal en est une condition nécessaire. [...]
[...] Une grande partie des jeunes occupent des emplois précaires. Le recours aux contrats à durée déterminée est fréquent : entre et Selon une enquête de l'INSEE en des 15-29 ans occupaient un emploi temporaire contre des 30-49 ans sachant que la moyenne nationale était de seulement 9%. On voit donc que les jeunes sont dans une situation plus difficile que les générations antérieures et que les moyennes masquent, en réalité, ce phénomène inégalitaire. Il y a 20 ans la part des emplois précaires (CDD, intérims, stage, apprentissage, contrats aidés) était de seulement pour les 15-29 ans (et pour les 30-49 ans). [...]
[...] Le chômage des jeunes de L'UE est inférieur à celui des jeunes autochtones de moins de 25 ans, alors que celui des jeunes d'origine étrangère, hors UE, est largement supérieur à celui des autochtones. Par exemple, les chiffres de 96 montrent un taux de chômage pour les 15-24 ans qui viennent de l'UE est de pour les étrangers hors UE il est de et pour les françaises il est à hauteur de 25%. Selon l'enquête MGIS réalisée en 1992 par l'INED et l'INSEE, l'origine a un effet très sensible sur le parcours professionnel des jeunes issus de l'immigration. [...]
[...] Les termes de la discrimination sont de moins en moins déguisés et leur manifestation est de plus en plus explicite. Les critères de discrimination ne sont pratiquement jamais écrits explicitement, mais les employeurs vont l'exprimer au téléphone ou encore refuser systématiquement toute demande émane des jeunes vis-à-vis desquels ils manifestent certaines réticences. Les intermédiaires du marché du travail et les organismes de formation ont mis en avant trois critères de discrimination à l'égard des jeunes d'origine étrangère : la couleur de peau ou le nom, l'appartenance communautaire, le lieu d'habitation. [...]
[...] Fixer un niveau de salaire en fonction de l'âge caractérise en droit du travail, une forme de discrimination. Par exemple dans l'administration il existe des avancements en fonction de l'ancienneté, ce qui défavorise les plus jeunes. Un jeune pourra alors espérer avoir un salaire conséquent lorsqu'il aura atteint la cinquantaine environ. Les postes à responsabilités importantes sont réservés aux plus anciens dans la branche. Donc en fait à travail égal, le salaire d'un jeune, d'un employé ayant peu d'ancienneté sera plus faible qu'un employé ayant plusieurs années d'ancienneté Les plus jeunes occupent souvent des emplois à qualification inférieure à leur formation On peut noter que le diplôme reste une garantie contre l'insécurité professionnelle, mais qu'il n'est pas suffisant. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture