1970 Arthur Okun dans The political economy of prosperity : « la tâche qui consiste à combiner la prospérité avec la stabilité des prix représente le principal problème non résolu de la performance économique globale. Nous devons trouver un compromis satisfaisant qui donne, d'une part, des taux de croissance et de chômage dont nous puissions être fiers, et d'autre part des résultats en termes de prix avec lesquels nous nous sentions bien. »
Depuis les 30 Glorieuses et les crises pétrolières des années 70, le chômage est le problème fondamental des politiques économiques dans les économies occidentales, dont les marchés semblent pourtant fonctionner pas trop mal. Ce chômage semble être un phénomène économique non sain, parce que tous les facteurs de production ne sont pas utilisés ; c'est de plus politiquement et socialement inacceptable.
Dans la théorie économique, l'équilibre sur un marché se traduit par un système de prix. A demande égale, vouloir augmenter le volume du facteur travail employé revient à augmenter le coût du travail, qui ne peut que se répercuter sur les prix et le niveau général des prix. L'inflation, qui est cette hausse du niveau général des prix, crée donc des chocs et des distorsions dans l'économie. Dans ces conditions, toutes les politiques économiques traditionnelles de réduction du chômage pour arriver au plein-emploi idéal, pourront agir tant sur l'inflation que sur la création d'emploi.
Dans la problématique politique de la conciliation entre lutte contre le chômage et maîtrise de l'inflation, on peut s'interroger sur le coût potentiellement inflationniste du travail et sa prise en compte dans les analyses traditionnelles de l'arbitrage inflation / chômage.
[...] Ce non-emploi est donc dû à des imperfections, des rugosités du marché du travail qui rendent impossible la disparition absolue du chômage, temporaire comme absolu. B. Les rugosités du fonctionnement du marché : taux de chômage naturel On est d'abord frappé par le paradoxe de l'expression, mais aussi connu sous le nom de Chômage de Plein emploi ou encore NAIRU (non accelarating inflation rate of unemployment). Correspond à un taux de chômage incompressible, conceptualisé après de longues années de perplexité quant à la composition exacte de ce chômage qui s'imposait comme un phénomène brut et que les néoclassiques, en le décomposant, réussirent à accepter pour mieux tenter de le réduire à son minimum absolu, comme vous l'expliquera Véronique. [...]
[...] - Chômage structurel : inadaptation de la structure à la demande de travail. Il est réductible essentiellement par des mesures améliorant la formation ; mais si on veut dépasser la vitesse et le niveau ‘normal' de formation (par exemple par des investissements en ordinateurs, des stages menés par des spécialistes les plus avancés), il faut le financer : ces investissements dans l'éducation, ce entreprises . sont des surcoûts répercutés qui entraînent une inflation. - Chômage institutionnel : non-emploi provoqué par un droit du travail ou des revendications syndicales qui poussent toujours à la hausse les salaires, c'est à dire le coût du travail (SMIC, acquis sociaux ) (ici seule potentielle réduction par la levée administrative de ces obstacles à une flexibilité parfaite des salaires, qui aurait un réel impact économique mais enjeu socio-politique). [...]
[...] La reformulation des monétaristes : les anticipations adaptatives A la fin des années 60, la courbe de Phillips semblait devenir instable. Ainsi en France, l'accélération de l'inflation a été bien supérieure à ce qu'impliquait la courbe de Phillips compte tenu de la situation de l'emploi. Il est apparu notamment que la politique des pouvoirs publics et le rôle des anticipations exerçaient des effets déstabilisants sur la relation de Phillips. Cette instabilité tendant à s'accroître, on peut en déduire que le chômage n'exerce plus - ou moins une influence régulatrice sur les variations des salaires. [...]
[...] Interaction entre inflation et niveau d'emploi selon les analyses traditionnelles Introduction 1970 Arthur Okun dans The political economy of prosperity : la tâche qui consiste à combiner la prospérité avec la stabilité des prix représente le principal problème non résolu de la performance économique globale. Nous devons trouver un compromis satisfaisant qui donne, d'une part, des taux de croissance et de chômage dont nous puissions être fiers, et d'autre part des résultats en termes de prix avec lesquels nous nous sentions bien. [...]
[...] Cependant, l'observation de la croissance américaine depuis une décennie et de la croissance française depuis 1997 conjuguées à une inflation très faible signale qu'un taux de chômage relativement faible est possible avec une inflation minimale. Ce phénomène semble être dû à une mutation des structures de l'économie et de la production qui invalide les critères d'analyse traditionnels. Elle repose en effet non plus sur un volontarisme régulateur extérieur, mais sur une revalorisation interne des moyens et des manières de produire. [...]
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