Les travailleurs handicapés n'arrivent pas, pour la plupart, à s'insérer à long terme dans le monde professionnel, et ceci pour plusieurs raisons : tout d'abord à cause de la « barrière » existante entre les employés des entreprises qui ne sont pas toujours prêts mentalement à favoriser l'accueil de personnes en situation de handicap.
Ensuite par les travailleurs en situation de handicap eux-mêmes qui vivent, pour la majorité d'entre eux, leur insertion potentielle future dans l'emploi comme l'appréhension d'un « monde » qu'ils ne connaissent pas ou très mal. De plus, les entreprises n'ont pas forcément des locaux et des établissements adaptés à ce type d'embauche (bureaux adaptés, couloirs et portes suffisamment larges, etc.…).
À ceci s'ajoute également le fait que le marché français du travail, centré sur le diplôme, ne favorise pas toujours l'émergence des candidatures atypiques de personnes en situation de handicap, dont les atouts s'expriment plutôt en termes de compétences, ou de potentiel de développement de compétences.
De plus, il est bien souvent demandé aux nouveaux collaborateurs d'êtres performants et efficaces dans un laps de temps le plus court possible, ce qui représente un obstacle supplémentaire quant à l'insertion des personnes en situation de handicap : cette dernière nécessitant davantage d'attention et de prévention de la part des managers non seulement dans les débuts de la nouvelle fonction exercée, mais également dans sa durée.
Aujourd'hui, la majorité des entreprises ne parviennent pas à respecter la norme d'un pourcentage minimal d'embauche de la masse salariale demandée par l'AGEFIPH en ce qui concerne l'insertion et le maintien dans l'emploi des travailleurs en situation de handicap.
[...] Il s'agit là en effet des personnes handicapées elles-mêmes qui, bien souvent, se retrouvent démunies face aux nombreux obstacles à surmonter de leur part. Ainsi, tel fut le cas de Bertrand Jousset, aujourd'hui directeur des relations extérieures de TMPNEO qui nous livre personnellement son témoignage : j'ai découvert il a une quinzaine d'années que j'étais atteint d'une sclérose en plaques, il est vrai qu'à ce moment-là, le monde s'arrête un peu de tourner autour de soi. Je crois que la première difficulté que ça pose, c'est le regard : le regard que l'on a de soi, sur soi, et le regard que l'on imagine que les autres ont sur soi. [...]
[...] On constate par ailleurs qu'une personne handicapée embauchée, l'est très souvent de manière précaire et que la durée des emplois n'excède généralement pas six mois. Cette situation relève, d'une part, d'a priori et d'erreurs de jugement que le manque d'information vient renforcer et, d'autre part, d'une insuffisance d'accès à la formation professionnelle et continue pour les personnes handicapées Les facteurs humains Le facteur humain est considéré comme le premier obstacle à l'insertion et au maintien dans l'emploi des personnes en situation de handicap. [...]
[...] De plus, outre ces réticences à recruter des travailleurs handicapés, nombre d'entreprises rencontrent des difficultés à trouver le bon profil et font face à de réelles difficultés dans leur processus de recrutement. Comment en effet trouver les compétences voulues dans une population handicapée en recherche d'emploi qui ne s'élevait qu'à 258.000 personnes en 2004 et dont le niveau universitaire ou professionnel est inadéquat ? Pourtant, les structures spécialisées de préparation et de reclassement (Agefiph, EPSR, OIP . ) sont nombreuses. Il existe cependant un autre obstacle à l'insertion et au maintien dans l'emploi des personnes en situation de handicap en France. [...]
[...] Sont pris en compte les demandeurs d'emploi ou non-salariés reconnus travailleurs handicapés accomplissant un stage dans l'entreprise d'une durée minimum de 150 heures. Φ Les contrats passés avec les secteurs protégés ou adaptés pour des fournitures de la sous-traitance, des prestations de service ou de la mise à disposition de personnel. Φ L'accord d'entreprise : il est signé au niveau de l'entreprise avec les partenaires sociaux et doit être agréé par la DDTEFP. Il engage l'entreprise sur un plan d'actions fixant des objectifs généralement sur une durée de trois ans en termes de recrutement, d'insertion et de formation, d'adaptation aux mutations technologiques et de maintien dans l'emploi Une incitation à l'embauche et au maintien dans l'emploi des travailleurs en situation de handicap Le travailleur handicapé peut, s'il le souhaite, bénéficier de tous les services proposés par l'ANPE dans le cadre de ses missions : informations sur les emplois disponibles, sur le fonctionnement et le rôle des institutions spécialisées, sur les structures de reclassement professionnel, etc Dans chaque département il existe un conseiller chargé plus spécialement des travailleurs handicapés et dont le rôle est d'apporter une assistance technique aux directeurs d'agence, de développer les relations avec l'ensemble des organismes chargés de l'insertion, mais aussi, d'informer les chefs d'entreprise sur leurs obligations, leur faire connaître les aides financières et recueillir les offres d'emploi. [...]
[...] Pour avoir une visibilité en matière d'emplois des travailleurs handicapés, il est avant tout nécessaire de voir ce qui interagit négativement dans la démarche de cet emploi tant de la part de l'entreprise que de celle de la personne handicapée. Le fait de savoir quels sont concrètement, dans la vie de tous les jours les problèmes auxquels doivent faire face les entreprises ou les personnes handicapées nous permet de savoir quels moyens peuvent être mis en œuvre pour les résoudre ou, tout simplement, savoir ce qui est du ressort de la société et ce qui ne l'est pas. [...]
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