Le comportement des actifs en matière d'emploi se doit d'être analysé pour plusieurs raisons : tout d'abord, c'est lui qui détermine le niveau de l'offre de travail qui a donc une influence sur le marché du travail et par conséquence sur le marché global et sur l'économie. Ensuite, le comportement des actifs en matière d'emploi permet de mettre à jour certaines régularités sociales, et révèle donc l'émergence de certains faits sociaux, observables uniquement par l'étude du comportement des actifs. Aussi, ce choix de travailler des actifs doit-il être soigneusement étudié. Se pose ici la question de savoir si une approche en terme d'arbitrage du temps de l'agent économique entre travail et loisir est une approche rigoureuse : l'arbitrage travail-loisir est-il le meilleur facteur explicatif de ce qui pousse un individu à vendre son temps sur le marché du travail ?
[...] Le temps de travail est donc le temps total diminué du temps de loisir. Plus ce temps est long, moins le temps de loisir est long, mais ce temps de travail plus long permet d'acheter une plus grande quantité de biens. Le comportement des actifs en matière d'emploi est donc bien mis en lumière par un arbitrage entre travail et loisir, qui poussent plus ou moins les agents à offrir leur travail sur le marché en renonçant au loisir. La fonction d'utilité de l'agent peut ainsi s'écrire en fonction du niveau de consommation et du temps consacré au loisir : cet arbitrage entre consommation et loisir pousse l'agent à opter pour une combinaison entre quantités de biens consommés et unités de loisir consommées, si bien que le taux marginal de substitution entre consommation et loisir soit égal au rapport entre le prix du loisir et le prix du bien, c'est-à-dire l'inverse du salaire réel. [...]
[...] Par exemple, si l'individu décide d'augmenter son offre de travail, il décide du même coup de diminuer son temps de loisir, d'où une hausse de l'utilité d'une unité supplémentaire de loisir. Il faut donc une hausse de salaire pour compenser les pertes de loisir. C'est grâce à ce mécanisme que se régule l'offre de travail : le coût d'opportunité du loisir doit être le salaire. Le comportement des actifs se révèle alors par les variations du salaire, qui va influencer leur offre de travail et leur degré de renoncement au loisir. L'arbitrage travail-loisir permet ainsi de rendre compte de deux effets. [...]
[...] L'agent diminue alors son offre de travail pour se consacrer au loisir. Cet effet de revenu peut être illustré par le cas de la femme mariée, dont le salaire constitue un salaire d'appoint, et qui n'est donc pas nécessaire lorsque le revenu du ménage est assuré par un autre membre de la famille. Il y a donc une diminution de l'offre de travail, expliquée par l'arbitrage travail-loisir. En somme, cet arbitrage a permis de montrer pourquoi les agents étaient plus ou moins prompts à offrir leur travail sur le marché, sous l'hypothèse de la nécessité de satisfaire les besoins élémentaires de ces agents ainsi que le niveau de consommation qu'ils souhaitent. [...]
[...] Aussi, ce choix de travailler des actifs doit-il être soigneusement étudié. Se pose ici la question de savoir si une approche en terme d'arbitrage du temps de l'agent économique entre travail et loisir est une approche rigoureuse : l'arbitrage travail-loisir est-il le meilleur facteur explicatif de ce qui pousse un individu à vendre son temps sur le marché du travail ? Nous verrons tout d'abord que l'approche qui consiste à opposer temps de travail et temps de loisir est une approche pertinente qui permet de rendre compte du comportement des actifs en matière d'emploi en affectant un coût au travail et un coût au loisir. [...]
[...] La dimension de statut social peut être abordée ici, alors que le travail n'est pas simplement un renoncement au loisir : il y a en effet une dimension de satisfaction personnelle dans le travail, une idée d'accomplissement au sens de Talcott Parsons. En outre, après une simple analyse de l'arbitrage travail-loisir du point de vue de la satisfaction des besoins élémentaires et d'un niveau de consommation satisfaisant, il convient d'aborder la satisfaction des besoins d'estime et des besoins d'être aimé et d'appartenir à un groupe, définis par Maslow dans son échelle des besoins. [...]
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