Salaire minimum, marché du travail, emploi, chômage, théorie néoclassique, effets compensateurs, effets positifs, impact négatif
Selon la théorie économique classique, l'introduction d'un salaire minimum correspond à une distorsion sur le marché du travail. En situation de concurrence pure et parfaite, un salaire minimum inférieur au salaire d'équilibre n'aurait aucun effet sur l'emploi. En revanche, toutes choses égales par ailleurs, un salaire minimum supérieur au salaire d'équilibre conduit à une contraction de la demande de main-d'œuvre.
[...] En situation de concurrence pure et parfaite, un salaire minimum inférieur au salaire d'équilibre n'aurait aucun effet sur l'emploi. En revanche, toutes choses égales par ailleurs, un salaire minimum supérieur au salaire d'équilibre conduit à une contraction de la demande de main-d'œuvre. L'introduction ou la hausse du salaire minimum augmente le coût du facteur de production travail. Si la productivité des travailleurs devient insuffisante pour couvrir le coût horaire, il en résulte une baisse de la demande de travail. Cette contraction de la demande d'emploi touche essentiellement les bas salaires, c'est-à-dire les emplois peu qualifiés. [...]
[...] Les effets compensateurs du salaire minimum peuvent limiter cet impact négatif si son niveau reste modéré A. Les théories économiques récentes mettent en évidence des effets potentiels positifs du salaire minimum sur l'emploi Le salaire minimum produit néanmoins des effets compensateurs sur le niveau d'emploi, dont l'importance peut limiter le chômage dont il est à l'origine : Selon le modèle d'appariement, la hausse du salaire minimum peut renforcer l'effort de recherche d'emploi et donc l'appariement de la demande et de l'offre de travail. [...]
[...] Il pèse en revanche sur l'accès au marché du travail, en particulier pour les jeunes. La minoration ou l'absence de salaire minimum pour les jeunes peut dès lors réduire l'impact négatif sur l'emploi, d'où ce choix par exemple au Royaume-Uni. La faculté des entreprises à réduire les coûts non salariaux de la main-d'œuvre peu qualifiée (primes, subventions, avantages sociaux ) peut compenser la hausse du coût du travail induite par le salaire minimum, limitant de ce fait les pertes d'emploi. [...]
[...] En réponse à l'introduction ou la hausse du salaire minimum, des travailleurs se retrouvent donc exclus du marché du travail, par des licenciements ou des créations d'emplois non réalisées. B. Les études empiriques sur le cas français révèlent sans ambiguïté l'impact négatif du salaire minimum sur l'emploi Il existe un consensus dans les études empiriques concernant l'impact négatif du salaire minimum français sur l'emploi peu qualifié. L'élasticité de la demande de travail à son coût est particulièrement forte au niveau du salaire minimum. [...]
[...] Le montant du SMIC horaire est revalorisé au 1er janvier de chaque année, en tenant compte de l'évolution des prix à la consommation pour les ménages du 1er quintile de la distribution des revenus, augmenté de la moitié du pouvoir d'achat du salaire moyen des ouvriers et employés - le Gouvernement restant libre de décider d'une augmentation supplémentaire à tout moment. Le SMIC horaire brut s'élève au 1er janvier 2016 à 9,67 soit 1466,22 mensuel sur la base de 35 heures travaillées par semaine. Quel est l'impact du salaire minimum sur le marché du travail, en particulier le niveau d'emploi et le chômage ? [...]
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