La France a toujours été en quête de records! Ainsi, c'est, par exemple, elle, qui détient celui de la longévité en bonne santé parmi les pays européens. Cependant, elle est détentrice d'un plus triste record : la France est le pays dans lequel on entre le plus tard sur le marché du travail, mais également duquel on en sort le plus tôt. Le taux d'emploi des 55/64ans est de 37% contre 42% pour la moyenne européenne. Notre pays se situe au quinzième rang européen.
Bien que cela puisse paraître positif dans l'opinion commune, puisque bon nombre de travailleurs aspirent à la retraite, et que dans cette optique, au plus tôt elle intervient, au mieux cela est, il ne faut pas perdre de vue les réelles conséquences engendrées par ce phénomène. En effet, on parle de plus en plus fréquemment de « problèmes des retraites », et plus précisément, de problèmes économiques. Comment financer des retraites en période économique difficile, alors même que l'âge de départ à la retraite n'a cessé de diminuer, ce qui sous-entend une multiplicité de retraites à financer?
Il faut également se placer du côté des seniors : ont-ils réellement envie de se voir mis à la retraite à un âge si précoce? Notons que par le terme « seniors », sont visées les personnes de plus de cinquante ans, selon le Plan national d'action concertée pour l'emploi des seniors 2006-2010.
Les souhaits des individus en matière d'âge de la retraite sont très différenciés. Cela peut dépendre tant de facteurs économiques que non économiques. Concernant les premiers, des prestations élevées dès l'âge de l'ouverture des droits permettent d'envisager un départ précoce. Des droits plus faibles ou plus progressifs avec l'âge devraient rendre ce souhait de partir en retraite assez tôt, moins fréquent.
[...] La loi vise donc les séniors mais son objet n'est pas d'adapter l'âge de la séniorité à chaque cas mais d'allonger l'activité professionnelle de tous les salariés français. Son objectif premier est d'accroitre les mesures en faveur de l'emploi des séniors à partir de 50 ans. Qu'en est-il de son champ d'application ? La loi de financement de sécurité sociale pour 2009 a introduit sous les articles L.138-24 à L.138-28 du code de la sécurité sociale, pour certaines entreprises, une obligation de couverture par un accord ou un plan d'action en faveur de l'emploi des salariés âgés. [...]
[...] Le taux d'emploi des 55/64ans est de 37% contre 42% pour la moyenne européenne. Notre pays se situe au quinzième rang européen. Bien que cela puisse paraître positif dans l'opinion commune, puisque bon nombre de travailleurs aspirent à la retraite, et que dans cette optique, au plus tôt elle intervient, au mieux cela est, il ne faut pas perdre de vue les réelles conséquences engendrées par ce phénomène. En effet, on parle de plus en plus fréquemment de problèmes des retraites et plus précisément, de problèmes économiques. [...]
[...] Personne ne peut accepter que le niveau des retraites soit divisé par 2 à l'horizon 2040. Un fonds de réserve a été créé en 1999 afin de prendre en charge une partie du financement des retraites entre 2020 et 2040 mais ce fonds ne permettra pas, à lui seul, de relever le défi, ni en 2020 ni plus tard. Plusieurs réformes sont intervenues, ayant pour objectif de pallier à ces nombreux problèmes, c'est notamment le cas de la réforme dite "Loi Fillon sur les retraites" du 21 aout 2003. [...]
[...] En d'autres termes, en matière de licenciement, les employeurs paieront en plus de l'indemnité de licenciement, une taxe fiscale correspondant à cette indemnité. De même que pour le salarié, celui-ci paiera un impôt sur le revenu correspondant à cette indemnité. Le gouvernement avait également mis en place une contribution dite Delalande. Cette contribution a eu pour effet une augmentation de la préretraite de fait. Cette loi créée en 1987, consistait pour l'employeur à payer une taxe lorsque celui-ci licenciait des salariés de plus de 50 ans. [...]
[...] Le montant de cette taxe pouvait varier entre un et douze mois du salaire brut. Cette taxe était destinée initialement à dissuader les entreprises de licencier les séniors. Mais elle eut un effet inverse. En effet, les entreprises: arrivées à quelques mois du 50ème anniversaire du salarié, licenciaient. Ainsi le salarié qui allait atteindre l'âge de 50 ans était licencié, et se retrouvait alors soit au chômage, soit en préretraite. De ce fait, et au vu des conséquences de cette loi, c'est par la loi nº 2006-1770 du 30 décembre 2006 que fût programmée la suppression de la contribution Delalande, pour janvier 2008. [...]
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