"La flexisécurité, une question de vie ou de mort pour la société française", tels étaient les mots employés en 2006, par le premier ministre actuel, François Fillon, lorsqu'il était le conseiller politique de Nicolas Sarkozy durant sa campagne présidentielle de 2007. Depuis ce temps, l'utilisation de ce terme de flexisécurité, parfois décliné en "flexsécurité" ou encore "flexicurité", s'est multiplié dans les sphères politiques de tous bords.
Cette notion, qui est apparue au milieu des années 90 aux Pays-Bas, puis s'est répandue dans les pays scandinaves, a connu un franc succès, notamment au Danemark. Néanmoins, l'adaptabilité en France de ce modèle est loin d'être chose aisée, et elle donne lieu à de multiples débats et interrogations. De plus, la crise économique que nous traversons est si importante, que même l'efficacité de cette politique est remise en question dans ces pays qui pensaient avoir trouvé la voie royale menant au plein emploi.
[...] Ce nouvel établissement public avait pour objectif de faciliter les démarches des demandeurs d'emploi, en disposant d'un seul interlocuteur. Malheureusement, cette belle idée sur le papier n'a pas été une réussite. En effet, les agents n'ont pas été suffisamment formés et ils n'ont pas assez de moyens pour faire face au nombre recrudescent de demandeurs d'emploi. Malgré ces difficultés, le gouvernement a quand même œuvré pour adapter l'offre à la demande sur le marché du travail et ainsi éviter notamment le chômage structurel. [...]
[...] Depuis plusieurs années déjà, le gouvernement français mène une politique de rigueur, en coupant des les dépenses. L'exemple le plus représentatif est certainement le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux, qui conduit à une diminution drastique de l'effectif dans le secteur public. Plus grave encore, cette politique de rigueur ne semble pas suffire puisque l'agence de notation Moody's vient de remettre en cause la légitimité du triple ‘'A'' français. C'est un véritable coup de tonnerre pour le gouvernement qui va devoir passer un coup de rabot supplémentaire sur les dépenses. [...]
[...] D'autres divergences fondamentales peuvent être observées, et cela dès le plus jeune âge avec un système public d'éducation et de formation qui semble plus performant et développé, avec notamment une meilleure concordance entre la formation donnée et les postes disponibles sur le marché de l'emploi. Enfin, on peut relever au sein de l'Etat français un problème interne essentiel, qui est la difficulté de réformer le pays du fait tout d'abord d'avis politiques littéralement opposés. Effectivement, la sphère politique française est caractérisée par un bipartisme, entre la droite et la gauche, actuellement l'UMP et le PS. Et ces deux partis vont dans des directions diamétralement opposées, ce qui a pour effet une perte d'efficacité puisqu'ils annulent tour à tour leurs politiques. [...]
[...] Cela permet d'inciter les chômeurs à chercher activement un emploi avec la certitude d'y gagner financièrement. D'autres mesures permettent d'assurer aux chômeurs un revenu décent, comme par exemple une prime de Noël versée aux bénéficiaires du RSA. On peut également citer l'allocation de solidarité spécifique (ASS) qui permet aux demandeurs d'emploi qui arrivent au terme de leurs droits de l'ARE de continuer de bénéficier d'une aide financière. Au final, ces indemnités plutôt généreuses doivent permettre aux chômeurs de financer la recherche de leur emploi, en ayant recours par exemple à des cabinets de recrutement ou encore de pouvoir parcourir les kilomètres nécessaires pour décrocher un contrat de travail. [...]
[...] Cela va nécessiter d'une part une indemnisation chômage confortable et d'autre part des aides conséquentes pour pouvoir retrouver rapidement un emploi : Des indemnisations conséquentes comme filet de sécurité Le Danemark, pays symbole d'une flexisécurité qui fonctionne, indemnise généreusement ses chômeurs. En effet, les chômeurs les moins favorisés peuvent recevoir jusqu'à 90% de leur salaire pendant quatre ans. En France, l'allocation principale du chômage se nomme l'allocation d'aide au retour à l'emploi elle correspond en règle générale à du salaire journalier de référence et la durée d'indemnisation est fixée en fonction du temps de travail et de l'âge. [...]
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