L'émergence d'un chômage de masse au cours des années 1980, et la relative inefficacité des politiques d'emploi keynésiennes alors pratiquées, a permis el retour des politiques d'emploi d'inspiration libérale, prônant, pour résorber le chômage, la flexibilité du travail.
Cette lutte contre les rigidités qui entravent le libre fonctionnement du marché du travail a donné des résultats mitigés. Empiriquement, il n'est pas possible d'établir de corrélation entre la flexibilisation des marchés du travail des PDEM, dont le développement des formes atypiques d'emploi témoigne, et le niveau du chômage.
Dès lors, il convient de se demander si oui ou non la flexibilité du travail peut-être un moyen de résorber le chômage.
[...] Comme le montrent les théories du salaire d'efficience et des contrats implicites, l'existence de salaires rigides ou au-dessus du salaire d'équilibre du marché est fondée micro-économiquement. L'intérêt des entreprises et des salariés est, par exemple, dans le cadre de la théorie du salaire d'efficience, de privilégier une quantité d'emploi réduite à un salaire élevé, bien qu'aucune rigidité réglementaire telle un salaire minimum ne les y oblige. Enfin, l'ouverture de nos économies sur l'extérieur, la mondialisation des échanges, et la division internationale du travail qu'elle engendre peut-être la cause d'un chômage structurel d'inadéquation entre offre et demande de travail, contre lequel la flexibilité ne peut rien. [...]
[...] Dans une optique néo-classique, l'offre de travail est une fonction croissante du taux de salaire réel. La décision de se porter offreur sur le marché du travail est analysée comme résultant d'un arbitrage rationnel des agents entre leur temps libre et loisirs d'un côté, et la rémunération de leur travail de l'autre. Le salaire est donc censé compenser la désutilité du travail. À mesure que le taux de salaire diminue, des offreurs se retirent du marché du travail ou y proposent une quantité moindre de travail. [...]
[...] D'un point de vue micro-économique, c'est la contribution de la flexibilité du travail à la rentabilité des entreprises qui peut faire considérer la flexibilité du travail comme un moyen de lutte contre le chômage. Pour les entreprises, la flexibilité du travail, en permettant d'adapter à court terme les besoins en personnel à l'état des commandes, est source d'un abaissement des coûts de production, et donc d'une perspective d'amélioration des profits et/ou de la compétitivité prix. Si cet effet est intéressant pour l'emploi et la réduction du chômage, c'est parce que les perspectives de profit sont un élément déterminant de la décision d'investissement des entrepreneurs. [...]
[...] La flexibilité du travail peut-elle permettre de résorber le chômage ? L'émergence d'un chômage de masse au cours des années 1980, et la relative inefficacité des politiques d'emploi keynésiennes alors pratiquées, a permis le retour des politiques d'emploi d'inspiration libérale, prônant, pour résorber le chômage, la flexibilité du travail. Cette lutte contre les rigidités qui entravent le libre fonctionnement du marché du travail a donné des résultats mitigés. Empiriquement, il n'est pas possible d'établir de corrélation entre la flexibilisation des marchés du travail des PDEM, dont le développement des formes atypiques d'emploi témoigne, et le niveau du chômage ; Dès lors, il convient de se demander si oui ou non la flexibilité du travail peut-être un moyen de résorber le chômage. [...]
[...] Pour Keynes, les individus n'ont pas la possibilité de ne pas travailler : ils ont besoin de revenus pour vivre. Keynes montre ainsi qu'une diminution du taux de salaire entraîne une hausse des quantités de travail offertes, les individus souhaitant compenser leur perte de revenu par plus de travail. Pour ce qui est de la formation de la demande de travail, Keynes conteste également l'analyse néo-classique. Selon lui, ce n'est pas le niveau des salaires qui la détermine, mais la demande effective qu'anticipent les entrepreneurs. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture