11 millions d'emplois ont été créés au sein de l'Union européenne entre 1997 et 2001, malgré un fléchissement de la croissance économique annuelle sur cette période. L'explication de ce dynamisme est peut-être à chercher dans l'ouverture des marchés européens du travail à différentes formes de flexibilité, conformément à l'analyse néoclassique des déséquilibres sur les marchés.
Qu'elle soit quantitative externe ou interne, salariale ou fonctionnelle, la flexibilité du travail consiste à moduler effectifs, heures de travail, salaires ou organisation de la production en fonction des aléas de l'activité économique. En outre, si elle présente des effets positifs sur l'emploi, est-elle forcément créatrice d'emploi ?
[...] A contrario, aux Etats-Unis où la flexibilité est plus utilisée profite ainsi d'un plein emploi avec de chômage mais aussi d'une plus forte précarité. La flexibilité peut donc avoir des effets contradictoires sur la situation de l'emploi. Si elle permet de créer des empois, ces derniers sont souvent atypiques et ne permettent pas de lutter durablement contre le chômage. Surtout, le recours systématique à une forme quantitative de flexibilité engendre le développement d'un marché du travail où les salariés en CDI, qualifiés et protégés, s'opposent aux actifs en situation de précarité professionnelle et par conséquent de fragilisation sociale. [...]
[...] S'en suivent alors un développement des working-poor, une augmentation de la précarité malgré les opportunités d'emploi plus variées. Ces personnes en situation irrégulière incitent à épargner, ce qui freine leur consommation, la croissance et l'emploi. La flexibilité ne résout pas durablement le chômage. La flexibilité est synonyme de précarités professionnelles. Elle accroît la vulnérabilité des actifs concernés et leur impose un chômage répétitif. Face à la précarité, les salariés sont moins motivés. De même la flexibilité salariale à la baisse peut inciter les salariés à fournir moins d'effort. [...]
[...] La flexibilité du travail peut-elle être favorable à la création d'emploi ? 11 millions d'emplois ont été créés au sein de l'Union européenne entre 1997 et 2001, malgré un fléchissement de la croissance économique annuelle sur cette période. L'explication de ce dynamisme est peut-être à chercher dans l'ouverture des marchés européens du travail à différentes formes de flexibilité, conformément à l'analyse néoclassique des déséquilibres sur les marchés. Qu'elle soit quantitative externe ou interne, salariale ou fonctionnelle, la flexibilité du travail consiste à moduler effectifs, heures de travail, salaires ou organisation de la production en fonction des aléas de l'activité économique. [...]
[...] La flexibilité quantitative permet de créer des emplois en réduisant le coût du travail (salaire et cotisation sociale). La flexibilité des rémunérations augmente l'écart entre le coût du travail et sa productivité marginale. La flexibilité enrichit donc la croissance en emplois en empêchant les délocalisations des entreprises. Si la réduction du coût du travail permet de créer des emplois, elle contraint aussi à long terme la croissance économique en gelant les gains de productivité. La flexibilité peut avoir des répercussions négatives sur la croissance économique et par conséquent sur la création d'emploi. [...]
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