« En matière de chômage, on a tout essayé » déclarait François Mitterrand en 1993.
Parce qu'il est associé à la pauvreté, à la précarité et à l'exclusion, le chômage transforme la structure sociale de la société, bouleverse la vie des plus touchés et continue de susciter l'inquiétude des actifs. Il est en effet défini, au sens du BIT (Bureau International du Travail), comme le nombre de personnes en âge de travailler, sans emploi, disponibles et souhaitant activement travailler, rapporté à la population active. En ce troisième trimestre le chômage a reculé à 8,3% et l'INSEE mise sur un taux à 7,7% pour le premier trimestre.
A présent nous pouvons nous demander si la libre variation des salaires est en mesure de régler le problème du chômage. Si cette solution semble au premier abord tout à fait envisageable, elle comporte néanmoins de nombreuses limites, soulignant que son champ d'efficacité est tout de même restreint.
[...] Tant du coté du salarié que de celui de l'employeur, il existe une infinité de facteurs du chômage de telle façon que la flexibilité des salaires, difficilement réalisable en d'autres considérations, ne suffirait à la régulation naturelle du marché. Le chômage classique peut être résorbé par un retour à la flexibilité des prix tandis que la résorption du chômage keynésien passe par la mise en œuvre d'interventions publiques destinées à augmenter la demande. En outre, nous nous trouvons dans une situation de concurrence imparfaite, si bien que la flexibilité des salaires, malgré ses vertus régulatrices, ne serait en mesure de diminuer sensiblement le chômage. [...]
[...] La flexibilité des salaires est-elle une solution au chômage ? En matière de chômage, on a tout essayé déclarait François Mitterrand en 1993. Parce qu'il est associé à la pauvreté, à la précarité et à l'exclusion, le chômage transforme la structure sociale de la société, bouleverse la vie des plus touchés et continue de susciter l'inquiétude des actifs. Il est en effet défini, au sens du BIT (Bureau International du Travail), comme le nombre de personnes en âge de travailler, sans emploi, disponibles et souhaitant activement travailler, rapporté à la population active. [...]
[...] Celle-ci implique plus de profit pour les entrepreneurs qui embaucheront davantage. Le chômage sera résorbé et le retour à l'équilibre sur le marché du travail sera ainsi réalisé. Une baisse des salaires réduira donc le chômage. C'est pourquoi les libéraux sont favorables à la suppression du SMIC. Il serait destructeur d'emplois dans la mesure où il va à l'encontre de cet ajustement automatique. En effet, il existe actuellement en France un prix- plancher en dessous duquel les salaires ne peuvent descendre lors de l'embauche d'un salarié par une entreprise. [...]
[...] La théorie keynésienne présente l'inconvénient de ne pas préciser les origines des rigidités nominales qui occasionnent l'insuffisance de débouchés de sorte qu'on peut raisonnablement se demander si ces rigidités ont des raisons de perdurer sur le long terme. Par ailleurs, la modernisation compense les salaires élevés et une baisse des salaires peut diminuer l'incitation à se moderniser. Le risque serait d'entrer dans une politique de pays sous-développé. L'OCDE (organisation de coopération et de développement économique) considère ainsi que la suppression du SMIC en France n'aurait aucune incidence sur le chômage. Il convient aussi de ne pas limiter notre argumentation aux stricts engrenages de l'économie. Assurément, les travailleurs acceptent généralement un emploi lorsque le salaire correspondant est élevé. [...]
[...] À présent nous pouvons nous demander si la libre variation des salaires est en mesure de régler le problème du chômage. Si cette solution semble au premier abord tout à fait envisageable, elle comporte néanmoins de nombreuses limites, soulignant que son champ d'efficacité est tout de même restreint. Partie I : La flexibilité des salaires, une solution de résorption du chômage Derrière les politiques de lutte contre le chômage, on peut distinguer deux grandes théories : la théorie keynésienne qui part du postulat que le chômage résulte d'une insuffisance de la demande (et donc des débouchés pour les entreprises) et qu'il est donc involontaire, et la théorie classique. [...]
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