L'étude des relations entre les salaires et l'emploi montre que les incidences sont réciproques, le niveau de l'un déterminant celui de l'autre, et que le choix de l'un par rapport à l'autre engendre des coûts humains et sociaux difficilement acceptables. Dès lors, pour parvenir à un équilibre de l'offre et de la demande de travail au prix le plus élevé possible, garantissant un revenu 'de bien-être économique' il faut à la fois améliorer leurs flexibilités respectives et prendre des mesures d'incitation au travail
[...] En France, les aides pour l'emploi se sont multipliées. L'impact reste limité, aussi bien au niveau économique qu'au niveau social. Il convient donc de limiter les distorsions introduites par les politiques passives par une incitation véritable au travail. a. L'incitation à l'augmentation de l'offre de travail peut prendre la forme d'un impôt négatif En France, les minima sociaux sont assez élevés pour constituer une incitation insuffisante pour les demandeurs d'emploi à travailler au Smic. D'autant que les prélèvements sociaux sont fortement progressifs autour de ce niveau de revenus. [...]
[...] Elle peut être augmentée grâce à des primes et des bonus. - Mais il est aussi possible de développer les mesures visant à encourager un partage des profits entre actionnaires et salariés : intéressement et participation - Ou des mesures visant à encourager l'actionnariat des salariés en général : Plan d'épargne en entreprise - Il y a en outre des mesures visant à encourager l'actionnariat des cadres dirigeants et à stimuler leur effort au moyen d'option : Stocks-option et Bons de souscription de parts de création d'entreprise - L'amélioration de la flexibilité du coût total du travail et la réduction du chômage d'équilibre pourrait passer par le profit sharing développé par Weizman en 1984. [...]
[...] Faut-il choisir entre les salaires et l'Emploi ? Introduction En 1958, Phillips publie une étude sur la relation entre le taux de chômage et la variation du salaire nominal en Grande-Bretagne au cours des 100 années précédentes. Il conclut à une relation décroissante, non-linéaire et continue : les salaires s'élèvent d'autant plus vite que le chômage est faible et ils sont relativement rigides à la baisse quand le chômage est élevé. Il en déduit un point qu'il appelle le NAWRU (Non-Accelerating Wage Rate of Unemployment) qui est le taux de chômage correspondant à une stabilité des salaires nominaux. [...]
[...] Il s'agit aussi d'éviter l'introduction de nouvelles distorsions résultant de mesures palliatrices aux effets d'un choix de l'une des deux notions. Enfin, on peut envisager la création d'un cercle vertueux salaires et emploi, car les rigidités salariales n'expliquent pas tout, et la croissance a un grand rôle à jouer dans la création d'une dynamique salaires-emploi positive et favorable au bien être économique. La priorité va alors aux travailleurs peu qualifiés, qui les premiers sont victimes d'un lien défavorable entre les salaires et l'emploi, mais la recherche de l'équilibre optimal entre l'offre et la demande de travail concerne tout le monde. [...]
[...] L'étude du lien salaires-emploi montre que si le niveau de l'emploi dépend de celui des salaires . Il détermine aussi indirectement le niveau futur des rémunérations, ce qui rend tout arbitrage socialement et économiquement difficile Les salaires contre l'emploi: Si la demande de travail dépend des salaires réels, le chômage est dû à des salaires trop rigides, et l'emploi peut être restauré par davantage de flexibilité. a. L'introduction de rigidités salariales entraîne des distorsions sur le marché du travail, et engendre du chômage. [...]
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