La rationalité parfaite caractérise un individu homo-oeconomicus opérant à une maximisation de son profit, et se trouvant dans une économie ayant toutes les "bonnes propriétés". Les classiques reprennent cette caractéristique pour expliquer un chômage volontaire. En revanche, dans un monde à information imparfaite, la rationalité devient alors limitée, et le chômage est involontaire et expliqué par des rigidités endogènes. Si les courants d'inspiration Keynésienne acceptent pour partie les anticipations rationnelles, il faudra attendre l'arrivée de la théorie du déséquilibre pour atteindre une véritable conciliation de ces deux types d'analyses ; sera alors ajouté la notion du temps, expliquant que les deux types de chômage peuvent coexister ; ils se suivront simplement dans le temps...
[...] On ajoutera enfin qu'il existe une interdépendance entre le marché des produits et le marché des facteurs. Les auteurs vont alors considérer que le chômage volontaire et involontaire sont désormais compatibles dans le temps ; c'est-à-dire qu'ils peuvent se suivre. Nous ne sommes donc plus dans une problématique d'anticipation, mais dans une problématique de déséquilibre réalisé dans les deux marchés interdépendants (symétrie des deux marchés). Cette approche reste pourtant fortement critiquée par les keynésiens pure souche, car le chômage keynésien devient ici la conjugaison de deux marchés rationnés. [...]
[...] Or en situation de plein emploi, si les salariés ne peuvent pas travailler plus, c'est justement parce que nous sommes déjà au plein emploi c'est une question de cohérence dans le discours du théoricien. D'un point de vue purement sémantique, un plein emploi dans lequel il serait encore possible d'accroître l'emploi serait-il vraiment un plein emploi ? En effet, le plein emploi ne laisse pas à la population active le choix de travailler ou non : le plein emploi est, par définition, le plein emploi. [...]
[...] L'existence d'un chômage involontaire est-elle compatible avec une rationalité parfaite de la part des agents économiques ? La rationalité parfaite caractérise un individu homo-oeconomicus opérant à une maximisation de son profit, et se trouvant dans une économie ayant toutes les "bonnes propriétés". Les classiques reprennent cette caractéristique pour expliquer un chômage volontaire. En revanche, dans un monde à information imparfaite, la rationalité devient alors limitée, et le chômage est involontaire et expliqué par des rigidités endogènes. Si les courants d'inspiration Keynésienne acceptent pour partie les anticipations rationnelles, il faudra attendre l'arrivée de la théorie du déséquilibre pour atteindre une véritable conciliation de ces deux types d'analyses ; sera alors ajouté la notion du temps, expliquant que les deux types de chômage peuvent coexister ; ils se suivront simplement dans le temps. [...]
[...] C'est pourquoi les salaires nominaux sont rigides selon Keynes. La demande d'emploi déterminant l'emploi et le salaire réel ; l'offre d'emploi n'a donc aucune influence sur l'emploi, et les rigidités ne sont donc en aucun cas une raison pour le chômage. Deux théories prolongent encore la pensée de Keynes : tout d'abord, la nouvelle macroéconomie du travail tente d'expliquer la rationalité qui fonde la rigidité des salaires. C'est la théorie du salaire d'efficience. celle-ci repose sur l'idée selon laquelle la productivité est une fonction croissante du salaire réel. [...]
[...] Dans ce type de modèle, c'est le salaire qui pousse l'agent à travailler ou non : quand le salaire augmente, le travail devient plus intéressant puisqu'une augmentation de salaire provoque une hausse du pouvoir d'achat, et donc, un accroissement du bien être de l'agent. Il en découle alors que l'individu se mettra volontairement au chômage (préfèrera les loisirs) s'il considère que le niveau de salaire fixé est trop bas. D'autre part, le chômage volontaire peut également être assimilé à une activité de prospection : c'est la théorie du "job search" développée dans les années 1960 par Georges Stigler. [...]
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