Le chômage représente l'ensemble des personnes en âge de travailler à la recherche d'un emploi sans pour autant voir leur offre de travail satisfaite par une demande de travail. Fléau de l'économie de marché, il porte en lui un caractère déstabilisateur qui peut dépasser la sphère économique. Ainsi, du fait de l'ambiguïté des termes qu'elle associe, la notion de taux de chômage d'équilibre a pu être contestée.
Pourtant, la constatation de différentiels de taux de chômage entre différentes économies porte à se poser la question de sa structure. En effet, si le taux de chômage oscille autours de 5% aux Etats-Unis et se situe à 5,4% en Grande-Bretagne, il atteint 7,6 % en moyenne dans la zone euro et plus particulièrement 8,7 % en France. S'il apparaît que ces écarts de taux tendent aujourd'hui à se réduire, il n'en demeure pas moins que les économies européennes sont frappées, depuis les chocs pétroliers des années 1970, par un chômage de masse. Cette caractéristique pourrait apparaître d'autant plus incompréhensible qu'elle n'est en rien corrélée aux dépenses réalisées en faveur de l'emploi, la France affectant plus de 3% de son PIB aux politiques de l'emploi alors que cette part représente moins de 1% du PIB aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne.
[...] Elle est possible par l'amélioration de la performance des institutions assurant l'information et le placement des chômeurs (fusion ANPE/UNEDIC) mais aussi par le développement de la circulation du facteur travail en Europe. Le taux de chômage d'équilibre existe donc. Il ne peut cependant faire l'objet d'un simple constat en raison de la difficulté que les modèles théoriques ont à évaluer son niveau. Sa spécificité étant de dépendre du fonctionnement du marché du travail, il appelle des réformes relevant de la politique structurelle. Le coût, économique et politique, qu'elles impliquent rend cependant difficile la réduction du taux de chômage d'équilibre. Bibliographie indicative Le chômage, fatalité ou nécessité ? [...]
[...] Les faits comme la théorie attestent donc de l'existence d'un taux de chômage d'équilibre. S'il est plus ou moins élevé, aucune économie ne semble devoir y faire exception. Cependant, ses conséquences sur le fonctionnement des économies nationales impliquent, à défaut de vouloir le supprimer, du moins à chercher à le réduire. Au regard des comparaisons internationales, au sein des pays membres de l'OCDE, ce sont essentiellement les pays membres de la zone euro qui souffrent d'un taux de chômage d'équilibre élevé. [...]
[...] Existe-t-il un taux de chômage d'équilibre ? (2007) Le chômage représente l'ensemble des personnes en âge de travailler à la recherche d'un emploi sans pour autant voir leur offre de travail satisfaite par une demande de travail. Fléau de l'économie de marché, il porte en lui un caractère déstabilisateur qui peut dépasser la sphère économique. Ainsi, du fait de l'ambiguïté des termes qu'elle associe, la notion de taux de chômage d'équilibre a pu être contestée. Pourtant, la constatation de différentiels de taux de chômage entre différentes économies porte à se poser la question de sa structure. [...]
[...] Dans un premier temps, il a été considéré que le taux de chômage d'équilibre pouvait être calculé grâce à la courbe de Phillips. Si cette courbe lie le taux d'inflation au chômage, elle permet également de décrire le lien entre le taux de variation du salaire réel et le taux de chômage une fois pris en compte les mécanismes d'indexation des salaires nominaux sur les prix. Un taux de chômage élevé tendant à orienter à la baisse le salaire réel alors qu'un taux de chômage faible tendant à le faire augmenter, il existe un seul taux de chômage pour lequel le salaire réel et l'inflation demeurent stables. [...]
[...] Existe-t-il un taux de chômage d'équilibre ? pourrait dès lors être la question posée par un décideur public. Car, en fonction de son niveau, les instruments à solliciter varieront selon qu'il s'agit de passer d'un taux de chômage de 12 à ou d'un taux de chômage de 9 à 6%. Aujourd'hui, la plupart des économistes s'entendent pour considérer qu'un taux de chômage d'équilibre existe en raison des imperfections du marché du travail. C'est plus particulièrement son évaluation empirique, au travers des modèles théoriques différents que sont la courbe de Phillips aboutissant au NAIRU (non accelerating inflation rate of unemployment) et le modèle WS-PS (wage setting-price setting), qui fait débat Dans tous les cas, la question de l'existence du taux de chômage d'équilibre est essentielle dans la conduite de la stratégie économique d'ensemble. [...]
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