Dans les sociétés industrialisées où le travail s'érige en tant que valeur primordiale de la réussite sociale et de l'accomplissement de soi, le chômage, considéré comme l'inactivité forcée d'une personne due au manque de travail, entraîne dans de nombreux cas une érosion du statut social, voire une stigmatisation du chômeur par le reste de la société.
En effet, le taux de chômage est le témoin du dysfonctionnement d'une société développée qui ne parvient pas à procurer le bien-être économique et social nécessaire à l'ensemble de la population. Ainsi dans l'actualité, le chômeur s'incarne au travers des chiffres du taux de chômage, des licenciements, des délocalisations ou encore par le biais des politiques publiques mises en place pour lutter contre ce fléau.
La crise économique que nous traversons ne fait alors que cristalliser la peur du chômage où chacun entrevoit l'écart ténu entre l'emploi et la situation de chômage. En quoi la définition officielle attribuée au chômeur joue-t-elle sur ses conditions économiques et sociales ? L'étude portera uniquement sur le statut de chômeur en France qui peut être considérée comme représentative de la situation dans les pays industrialisés.
[...] - Le chômeur de très longue durée : actif au chômage depuis plus de 24 mois. - Le chômeur découragé : personne qui souhaite travailler, est disponible pour le faire, mais déclare ne plus rechercher d'emploi parce que la perspective d'y parvenir leur paraît trop faible. Le halo de chômage : des frontières floues entre emploi et chômage On appelle halo du chômage la multiplication des emplois précaires et de sous emploi qui brouillent les frontières théoriques entre emploi, inactivité et chômage. [...]
[...] Certains groupes de personnes, qu'ils soient composés de chômeurs, de jeunes peu qualifiés, de travailleurs âgés . subissent diverses formes de stigmatisation de la part de groupes sociaux plus favorisés sur le marché de l'emploi et sont donc menacés d'une perte d'identité sociale positive. Ouverture : Finalement, dans la mesure où les chiffres de chômage utilisé par les médias est celui de la catégorie 1 de l'ANPE (c'est-à-dire les sans emplois disponibles à la recherche d'un CDI à temps plein) : on peut alors se demander si on n'utilise pas les statistiques du chômage afin de justifier les mérites du modèle libéral. [...]
[...] Il y a une thèse courante qui annonce que le chômage n'a un cout social qu'à partir d'une longue durée tandis qu'un chômage de courte durée n'est que la manifestation d'une économie en mutation permanente. En comparant ces 2 catégories, on peut remettre en question la durée de la période de chômage comme indicateur de la gravité de la situation du chômeur. Dans la catégorie 1 : les passages courts sont plus répétitifs que les passages longs. Or, chaque passage par le chômage entraine à chaque fois une déqualification ou une dégradation du statut professionnel donc cout social même en courte période de chômage. [...]
[...] De plus, l'inactivité apparaît comme une forme de chômage déguisé. En effet, la définition du chômage selon laquelle le demandeur d'emploi doit rechercher un emploi mais doit aussi être disponible pour exercer ce travail fait disparaître certaines catégories (qui sont une réserve de main d'œuvre) pour les transférer dans les in actifs. Par exemple, concernant le développement des activités de formations professionnelles des demandeurs d'emploi. Il est clair que l'inadaptation des qualifications constitue un handicap majeur pour les demandeurs d'emploi. [...]
[...] Ce chômage est donc incompressible : le plein emploi ne correspond pas à un chômage nul à cause du chômage frictionnel. Le chômage conjoncturel est lié à l'évolution négative de l'économie, au ralentissement de l'activité économique. Il n'existe pas assez d'emploi pour l'offre de T en raison d'une sous activité. Le chômage structurel : quand O et D de travail ne sont pas adaptées en raison des changements de l'économie, de la démographie, des institutions. La qualification des actifs ne correspond pas à celle des emplois. [...]
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