Alors que pendant les 30 Glorieuses régnait une situation de plein emploi, à partir de 1974, la croissance s'est nettement ralentie et a engendré un déséquilibre croissant sur le marché du travail. Dans un contexte de déversement des emplois (hausse de la tertiairisation), hausse du niveau des qualifications, la féminisation des emplois, la poursuite de la salarisation et la baisse de la durée du travail un chômage structurel s'est installé.
La rapide progression du chômage conduit les pouvoirs publics à donner une autre dimension à la politique de l'emploi. L'objectif des gouvernements qui se sont succédés a été et restera l lutte contre le chômage. L'Etat a ici un rôle primordial à jouer. Tout d'abord par un traitement économique du chômage : prendre toutes les mesures, qui permettent de créer des emplois nouveaux, comme la formation, l'aide à la création d'entreprises, les allégements sociaux et fiscaux etc…Ensuite, par un traitement social du chômage, notamment par le versement des revenus sociaux aux chômeurs (allocations chômage, RMI).
Un enjeu désigne communément ce que l'on peut gagner ou perdre en faisant une action quelconque.
Les politiques de l'emploi désignent en général les politiques de luttes contre le chômage. Ces politiques sont des interventions de l'état qui affectent directement le marché du travail. Les politiques de l'emploi peuvent être :
? Des dépenses actives destinées à augmenter la demande (diminution des coûts, incitation à l'embauche) et l'adaptation de l'offre de travail ainsi que l'employabilité de la population active (formations, actions en faveur des publics vulnérables : Jeunes, femmes, chômeurs de longue durée), création d'emplois non marchands.
? Dépenses passives : actions sur les retraits d'activité (préretraites), compensation de la perte d'activité (indemnités chômage).
? Action sur les conditions d'emploi : augmentation de la flexibilité, durée du travail au 35 heures, mais projet d'allongement de la durée des cotisations obligatoires, négociations sociales.
Depuis la fin des années 1980, les autorités ont multiplié les initiatives de leurs politiques De l'emploi sur le marché du travail, afin de parer à la conjoncture actuelle et au problème majeur qu'est le chômage. Les enjeux des politiques de l'emploi indiquent que le sujet cherche à dégager les gains mais aussi les risques et pertes engendrées par une intervention publique sur le
Marché du travail.
Quelles politiques de l'emploi ont été mises en place ? Quels sont les objectifs visés ? Et quelles en sont les efficacités ?
Dans une première partie nous analyserons la situation du chômage en France puis dans une seconde partie nous expliquerons en détail les politiques de l'emploi en rappelant celles qui ont été mises en place depuis 1970, en donnant les justifications économiques de ces politiques et en résumant les points positifs et négatifs de ces mesures.
[...] Les premiers effets déstructurants du progrès technique (innovations de processus) se font sentir sur le niveau de l'emploi. Le dilemme du partage salaires profits débouche sur l'inflation qui s'accélère par la hausse du prix des hydrocarbures. Pendant cette période le taux de croissance est de l'ordre de tandis que le cap du million de chômeurs est atteint en 1977. La politique de désinflation 1980-1990 Le différentiel de croissance s'inverse au détriment de la France. Dans une atmosphère d'ouverture à la concurrence une crise de rentabilité des entreprises se double d'une baisse conséquente de productivité globale. [...]
[...] Le poids de la dette publique limite donc le budget de la politique de l'emploi. Du point de vue des cotisations sociales, le problème n'est pas moins aigu : on a vu qu'une modalité prometteuse d'abaissement du coût du travail est la diminution de leur taux. Toutefois, l'assiette de ces cotisations est très importante et une modification, même limitée, des taux des prélèvements mettent en jeu des sommes considérables. Les contraintes de taux d'intérêt : La diminution des taux d'intérêts est l'un des moyens de lutte contre le chômage classique (baisse des charges financières des entreprises) et Keynésien (relance de l'investissement favorisée). [...]
[...] L'essoufflement des politiques de l'emploi est directement perceptible ainsi que le moindre recours à l'emploi intérimaire; la baisse du chômage s'est interrompue. Dans ce contexte, la globalisation financière s'est accentuée avec un recul important des indices boursiers et a généralisé un ralentissement économique qui s'est propagé sur l'année 2002. Un chômage sélectif : aspects spécifiques Le chômage apparaît comme un phénomène sélectif qui frappe d'avantage les jeunes que leurs aînés, les femmes que les hommes, les étrangers que les français, les non diplômés que les diplômés, les ouvriers et employés que les autres catégories de salariés. [...]
[...] Les statistiques font rarement le décompte alors que, du point de vue du travailleur comme de celui de l'employeur, ce n'est pas du tout la même chose Les emplois aidés : il s'agit des emplois qui, entrant dans le cadre d'une politique de l'emploi, bénéficient d'aides spécifiques de l'Etat. L'Etat peut prendre à sa charge les cotisations sociales, ou accorder un dégrèvement d'impôts à l'employeur, ou assurer la formation. Toutes les possibilités d'aide sont envisageables. Vous connaissez tous des formes d'emplois aidés, les emplois jeunes par exemple. [...]
[...] Les autres catégories recensant les chercheurs d'emploi à temps partiel, en CDD, ou les personnes ayant travaillé plus de 78 h le mois précédant, ne sont pas publiées. La situation du chômage en France Les données générales Dressons tout d'abord un bref historique de la tendance du taux de chômage au cours des 20 dernières années, avant de s'attarder plus précisément sur la situation actuelle : Si le taux de chômage a été multiplié par 4 entre 1965 et 1985 forces est de constater que le chômage a oscillé entre 9 et au cours des 20 dernières années. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture