Entre la précarité, à laquelle personne ne peut se résoudre et le plein emploi qui reste un objectif révolu, quelle pourrait être l'alternative, alors que le marché du travail est en proie à une crise profonde ? Il faut donc, d'une part, comprendre en quoi l'emploi a dû s'adapter aux mutations récentes du marché du travail, et d'autre part, il convient de s'interroger sur les conséquences de cette adaptation et notamment sur l'émergence d'un dualisme sur le marché de l'emploi, entre les secteurs porteurs créateurs d'emplois et la recrudescence des emplois précaires
[...] Conclusion Ainsi, on peut désormais affirmer que les emplois sont condamnés à évoluer. Ceci du fait de raisons économiques, conjoncturelles ou politiques. Il est en revanche beaucoup plus difficile de définir la forme que prendront demain ces emplois. Le risque d'une dualisation du marché du travail semblant s'imposer, entre la multiplication des petits boulots précaires d'une part, et l'affirmation de quelques secteurs porteurs de l'autre, des voies médianes sont recherchées pour lutter contre cette situation. Cependant, il est possible de retenir quelques paramètres quant aux emplois de demain : flexibles, mobiles, de plus en plus qualifiés, ouverts vers un marché national, et surtout international. [...]
[...] Ceci amène les emplois non-qualifiés dans les pays industrialisés à n'être plus compétitifs(du fait de salaires élevés, des syndicats, des cotisations obligatoires). Ainsi les emplois non-compétitifs disparaissent. La théorie du déversement d'Alfred SAUVY explique la reconfiguration du marché du travail. Ex: 1950: 1990: (répartition respective dans les secteurs primaire, secondaire et tertiaire.) ->Explosion du secteur des services marchands(commerce, transports, télécommunication, tourisme)et non - marchands(santé). Jean FOURASTIE le définit comme le "secteur à progrès technique lent" Or les bénéfices retirés du tertiaire n'ont pas été généralisés à l'ensemble de la population, d'où la montée du chômage. [...]
[...] Entre l'explosion des emplois précaires . Les "petits boulots " Le constat qui s'impose aujourd'hui est celui d'un chômage de plus en plus menaçant, qui explique pourquoi les " petits boulots " font de plus en plus recette. En effet, la crainte du chômage incite les demandeurs d'emplois à accepter ces offres, s'apparentant plus volontiers à de l'exploitation qu'à un véritable travail. Le plus souvent, ils ne requièrent que peu de qualifications, sont faiblement payés et exigent de nombreuses heures de présence. [...]
[...] En effet, ils sont souvent peu voire pas qualifiants. Par ailleurs, et à l'instar des CEJ, ils ne durent que pendant une période déterminée, et à leur échéance, ceux qui les ont acceptés n'ont droit à aucun titre, aucune qualification particulière, alors même qu'ils ont acquis sur le terrain une expérience réelle. Le problème qui se pose est donc celui d'un emploi précaire, ne répondant à une demande qu'à court terme et n'offrant pas de perspectives réelles d'emploi futur. A l'autre extrémité, on trouve en revanche des secteurs porteurs, générateurs d'emplois, dont les caractéristiques semblent à l'opposé même de ce secteur précaire. [...]
[...] Puis lorsqu'il exerce un emploi, un travailleur doit se soumettre à l'exigence de polyvalence que l'entreprise attend de lui. Ceci signifie qu'il doit accepter une mobilité, géographique ou interne à son métier. La flexibilité interne porte sur la durée du travail, les conditions de travail, l'affectation du salarié au sein de l'entreprise. La flexibilité externe concerne les possibilités de licenciement ou l'externalisation des activités, avec le développement de la sous-traitance. Cette flexibilité peut être liée à des perspectives personnelles ambitieuses ou peut s'expliquer pour des raisons économiques (nécessités conjoncturelles ou structurelles : redistribution de la main-d'œuvre aux 3 secteurs). [...]
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